Le respect. - Le respect d'autorité. Il y a une forme de respect que j’exècre, c'est le respect par la peur. Ce respect qui vient de la crainte, de déplaire à une autorité et des conséquences qui pourraient advenir si on ne s'y plie pas. Ce respect imposé par la force et la domination. Ce respect qui est une forme de soumission. Je n'ai que peu de respect pour cette forme de respect autoritaire. C'est le respect de la brute. Ce respect fait rabougrir. - Le respect de la grandeur d'âme. J'ai beaucoup de respect pour le respect d'admiration. Quand on admire quelqu'un pour ce qu'il a fait et comment il s'est comporté. Quand il a fait preuve de courage et de grandeur, en parole et en acte. Ce respect d'une attitude noble, celui la je le trouve rare et admirable. C'est le respect de la force qui dit non à la soumission, et de la bonté. Ce respect fait grandir.

"Avoir raison c'est quand même important !" J'avais beau tourner tout autour de cette affirmation, cela me semblait bien logique, je ne vois pas tellement comment on pourrait se complaire à avoir tord (hormis quelques pervers, amateurs éclairés, professionnels) . Je ne vois donc pas pourquoi je devrais accepter d'avoir tord ^^. Et dans ce cas pourquoi ce truc ne faisait pas cela ? Peut-être juste pour me contrarier. Mais ca m'étonnerai fort, que cela ait quoi que ce soit de personnel. Mais est-ce si sur ? Pourquoi cette chaine de code que je viens d'aligner en toute logique s'avère incapable d'obtenir un résultat correct ? - En général quand j'en arrive à ce stade, on s'obstine, l'éditeur de code, le compilateur, l'interpréteur, et moi. Chacun prétendant avoir le dernier mot, m'épuisant à tenter de leur expliquer que mon code a raison et eux de me démontrer le contraire. De guerre lasse on en arrive à un compromis satisfaisant toutes les parties. Bon je dois quand même reconnaitre qu'on y serait arrivé bien plus rapidement et facilement si ma logique l'avait réellement été.

The dark side
Fatigué. Je me sens vieux et fatigué. Quelques jours déjà. C'est certain que mon temps passe et mes bonnes années sont derrières. Je me sens comme une bougie dont la flamme tremble, et qui sait qu'elle ne sera pas éternelle, qu'elle se consumera avant de s'éteindre dans un dernier filet de fumée. Peu de tristesse, juste un constat, je n'ai vraiment aucune raison de me plaindre et je ne le fais pas. J'ai un sourire en pensant à mon petit fils, à mon fils, à sa compagne, de leur décision d'ouvrir un plan d'épargne étude pour le petit et c'est sur qu'on va continuer à y contribuer. Puisse leur vie être douce et paisible. Puisse-t-elle aussi m'accorder de revoir ma fille en France, de rencontrer son compagnon et mes deux petits enfants que je n'ai pas encore vu. J'en ai l'espoir, au moins dans 3 ans pour les 100 ans de ma mère. Jeune je m'étais promis de ne jamais rien regretter et de toujours faire des choix que je ne regretterais pas. J'y suis en grande parti arrivé, pas totalement, mais j'ai toujours essayé. J'ai toujours pris mes décisions en mon âme et conscience en évitant de faire souffrir. Je ne regrette rien, ce qui fut dur m'a toujours beaucoup appris. Je n'ai pas oublié ma France d'il y a 20 ans, quand je passais des heures à me demander ce qui me ferais plaisir à moi, et que je ne trouvais plus rien. A force de faire et d'être ce qu'on attend de vous, vous vous perdez. Je n'ai pas oublié quand mon seul réconfort en partant au bureau était de caresser les lames de rasoir que j'avais dans ma poche, pour en dernier recours couper mes veines assis sur la chaise devant le bureau de mon abruti de chef, ou de me jeter du toit de la Chambre de Commerce. Pas pour qu'il comprenne quoi que ce soit, les pervers ne comprennent et n'apprennent jamais rien, ils suivent leur plaisir sadique jusqu'au bout. Juste pour mettre ma souffrance sur pause. La vie m'a appris à être tolérant et ne jamais juger les autres, sans savoir. A proposer sans imposer et d'attendre que cela vienne d'eux, plutôt que de prendre de force et de les embarquer contre leur gré. Ma chance fut cette fille avec qui je parlais depuis des années sur le net, j'ai tout laissé pour elle, travail, femme, enfants, amis, pays, et je ne le regrette pas. Je suis heureux de la rendre heureuse comme au premier jour, l'amour c'est ça aussi, elle le mérite et moi aussi. Comme tous les ans je n'aime pas cette période avant la neige et les fêtes qui s'en viennent. Je n'aime pas ces périodes la et j'ai hâte qu'elles prennent fin. Je crains cet hiver comme je les crains tous, à chaque fois c'est un défit physique auquel il faut survivre, mais j'ai plaisir et honneur de le relever et d'y mettre toutes mes forces, dans cette lutte contre la nature pour la survie. Aimez mes ami(e)s aimez l'autre plus que vous même, sans limite, il n'y a rien de plus fort, ni de plus beau au monde.

Road trip. Dimanche 6h30 du matin. Décidément notre lit est incomparable et mon dos me le rappelle après une nuit un peu difficile à se tourner et retourner, mais on fera avec. On s'habille en vitesse et on part à pied dans le froid piquant du matin au Tim Horton tout proche pour petit déjeuner. On est presque les premiers. 2 travailleurs en chemises carreautées discutent sur le parking. Alors qu'elle prend nos commandes la jeune serveuse sursaute, nous faisant presque peur et d'avouer : "j'ai cru voir le père Noël". On se retourne et effectivement il est la se dirigeant tranquillement vers nous! Stupeur et surprise générale, il est la ! Elle se dépêche de prendre notre commande (café, galette de pomme de terre et petit déjeuner aux œufs (genre de petit hamburger moelleux avec de l'omelette entre les tranches de pain), il y en a de pas mal de sorte, en faite c'est très bon). Chantal en profite pour me prendre en photo avec le père Noël qui nous confirme bien être le vrai. Je lui précise qu'on a été bien sage, ce qui est plus ou moins vrai, il n'est pas dupe mais continue de nous sourire. Sur la route hier on est passé devant son village (Le village du père Noël) qui est fermé à cette époque et ré-ouvrira en mai il me semble, c'est la période ou il remonte dans le grand nord avant d'être bien occupé pour les fêtes. Son café en main il vient à notre table : Vous n'allez pas à Saint Jérôme par hasard ? Chantal lui répond que oui mais pas avant 11h, c'est trop tard pour lui. Nous rentrons à notre motel prendre notre douche et nous préparer. Quelle belle rencontre inattendue, je crois aux signes et s'en est un de toute évidence. Direction Saint Jérôme pour notre pèlerinage annuel sur la tombe de la sœur de Chantal, dorénavant nous le jumellerons avec une visite aux enfants 🙂 c'est très cool. Puis nous rentrons chez nous à Ottawa le sourire aux lèvres et les yeux plein d'étoiles, la route est belle.

Si belle chanson de Jean Leloup dont je me sens si proche, Lui d'Algérie, moi de France à tomber pour cette fille d'Ottawa et de tout laisser pour aller refaire sa vie avec elle, au mépris de toutes frontières, malgré elles.

Le monde aurait-il été plus beau si je l'avais été ? Le monde aurait-il été plus laid si je l'avais été ?

Road trip. Samedi. Voilà bien longtemps que je n'ai pas tenu un volant entre les mains, c'est un vrai plaisir de le faire à nouveau par cette belle journée d'automne. Nous quittons Ottawa direction la belle province. Comment connaitre l'Amérique du nord autrement qu'en conduisant un véhicule sur ses routes, on voit les paysages, on sent le pouls du pays. Un peu après Hawkesberry (du coup j'ai I lost my baby de Jean Leloup qui me trotte dans la tête, c'est une chanson qui me tient à cœur, je l'écoutais à Bordeaux, avant de partir pour cette fille d'Ottawa). On s'arrête à une station service. Y a du monde, du vrai monde, de tout, toutes les couleurs, de toutes les races, des trop grands, des petits, des maigres, des gros, des travailleurs, des pas beaux, aucun beaux en fait, pas d'influenceurs par icitte, que des gens ordinaires, des riens, des sans dents comme ils disent en France, habillés d'utile, rien de chic ou de recherché, des canadiens comme je les aime, des vrais comme moi, pas beau mais courageux, pas avares de leurs efforts, qui se lèvent et bossent durs pour vivre, le sourire aux lèvres et la main tendue, le cœur sur la main. Ma chérie prend une poutine, puis on reprend la route, on nous attend https://www.youtube.com/watch?v=D_GJnIeyukI

Sur ce, fin de semaine familiale, ça va faire du bien de retrouver la tribu, bonne fin de semaine les ami(e)s

C'est vrai qu'on ne se voit pas bien souvent, à cause des distances, et parce que chacun fait sa vie. Mais on a la chance, assez exceptionnelle, d'être pour ainsi dire tous sur la même longueur d'onde, ce qui ne manque jamais de me surprendre à chaque fois, j'apprécie c'est une vraie bénédiction et ressourcement et enrichissement. (Ne pas se voir trop souvent, et ne pas se mêler de la vie des autres ni interférer, c'est bien possible que ça aide un peu à avoir et garder de bonnes relations)

Les enfants, les gens dont on se préoccupe, c'est un peu comme ces graines qu'on cultive. Aucune ne pousse à la même vitesse, ni de la même façon, même si on en prend soin du mieux qu'on peut. Toutes ont leur forme propre, même si c'est de la même espèce et des même gènes. Si on n'y prête pas attention elles semblent toutes pareilles, mais chacune est unique et différente et les fruits portés aussi. On s'occupe toujours plus des plus faibles ou difficiles, tout en laissant les plus robustes et droites s'épanouir à toute vitesse à leur guise. Avec patience et un peu de chance, en laissant le temps au temps, mais en étant la quand il faut, on obtient le plus souvent une belle récolte qui rend fier et reconnaissant. Il y en a qui coupe les faibles et ne garde que les plus belles et fortes, je les chéris toutes et je suis triste quand j'en pers une malgré toute mon attention.

L'amitié c'est tellement important l'amitié. Vous savez ces amis avec qui on partage de bons repas conviviaux, bien arrosé, après de bons mots consensuels et sourires partagés, embrassades chaleureuses et promesses de vite se revoir pour à nouveau partager le bonheur d'être ensemble. Ces amis qui des qu'ils sont sorti de chez vous commencent à vous critiquer, vous dénigrer, se moquer l'air entendu et perfide, étalant leur mépris. On en a tous connus des comme cela, de ceux qui oubli régulièrement leur carte pour payer au restaurant, ou propose de tout séparer à égalité quand ils ont pris ce qu'il y avait de plus cher au menu. Je suis bien content d'avoir fait un bon ménage de tous ces ami(e)s la, du coup il n'en reste plus beaucoup

1h30 du matin je lance une lessive, tout en réfléchissant très fort aux évolutions futures de notre site. 25 ans déjà qu'il compile notre vie virtuelle, c'est long pour un blog, 1025 publications, 1960 fichiers multimédia principalement des photos (mais quelques vidéos aussi et même des fichiers sonores). Beaucoup de changements cosmétiques depuis 25 ans pour en arriver à la forme actuelle. Comme à chaque fois je pense en terme de navigation : Comment proposer une expérience différente ? qu'on ne voit pas (trop) ailleurs. J'ai des idées reste à les laisser murir pour les optimiser à moindre frais et le plus élégamment possible avec la contrainte que je me suis imposé de ne jamais utiliser de base de donnée (ce qui complique, mais paradoxalement simplifie, sans même évoquer les gains de vitesse et de sécurité ^^. Je pense également faire des modules indépendant à thèmes (genre Cannabis comment le cultiver, comment le cuisiner...) Ce qui est bien quand on ne travaille pas pour un client c'est qu'on est totalement libre de choisir ce qu'on fait et comment on le fait. Exceptionnellement (car je décline systématiquement toute autre proposition) je devrais l'année prochaine faire et héberger un petit site pour une amie proche qui a quelques livres à vendre. Pour l'instant je ne fais que penser, et jeter mes idées sur le papier et ça occupe pas mal

Je vis de passions, avec le temps elles changent, mes occupations varient et divergent, mais la passion reste le moteur. Et tout ce qui m'a un jour passionné, me laisse toujours un peu attendri, car je m'y suis toujours investi sans trop compter. Actuellement je me passionne à être libre d'organiser mon temps, de choisir mes passions, de faire ce que j'ai envie de faire, en évitant les contraintes pour ne faire les choses que par plaisir (de les faire ou de les avoir faites) et non par obligation (même si ce n'est pas toujours possible). C'est chouette

Vendredi dernier j'avais dentiste, enfin dentiste c'est façon de parler, c'était plutôt le rendez-vous aux 4 mois avec l'hygiéniste dentaire qui nettoie tout ça (et éventuellement fait intervenir le dentiste en cas de besoin). La prévention est prise très au sérieux au Canada Cette fois changement au programme quand elle me demande si j'ai pris ma tension récemment, elle sait déjà que je prends une médication pour la tension, mais visiblement le protocole et la procédure ont évolués. Je lui signale donc que non, mais que je vais le faire car je dois voir le médecin dans 2 mois pour la visite annuelle (la aussi préventive) qui me sert également à obtenir la preuve de vie dont j'ai annuellement besoin pour toucher ma retraite française. Elle m'impose donc de me la prendre, car c'est la nouvelle procédure. Oula je lui signale que je fais un syndrome aiguë de la blouse blanche, ce qu'elle n'a pas l'air de connaitre, et donc que cette prise de tension va être fatalement faussée, d'ailleurs juste de venir la voir me tend et je sens même que cela empire. Elle n'en tient pas compte car c'est la procédure, c'est parti. Elle s'en prend à mon poignet droit alors que je préfère largement le gauche, mais passons. 177 elle se plonge dans ses graphiques, me laissant le temps de me rappeler avec un sourire de ce jeune médecin qui me menaçait de m'hospitaliser et que j'ai eu toutes les peines à calmer. J'essaie donc de lui dire de ne pas s'inquiéter, que j'ai l'habitude, de toute façon j'ai toujours eu un peu de tension limite depuis toujours, et que depuis 4 ans je me soigne pour rassurer ma médecin. Çà prend bien 10' pour la calmer et qu'elle accepte de faire ce qu'elle à faire. Depuis, une fois par jour je prends ma pression et je la note pour que mon médecin ait une preuve de mon existence paisible. J'oscille entre 122 et 132 chez moi après ma gym, ce qui est tout à fait correct. Delà à penser comme je leur ais fait remarquer, que c'est de voir un médecin qui va me tuer ^^ . Elle m'a quand même donné la solution pour la prochaine fois, il suffit de lui dire que je l'ai prise avant de venir. Je vais faire comme ça ^^

Pendant 20 ans de ma carrière professionnelle en tant qu'informaticien j'ai passé ma vie à affronter des problèmes. J'y ai appris qu'il n'y a jamais une seule façon de résoudre une difficulté (la petite difficulté peut être de choisir parmi les solutions) et aussi qu'il y a toujours des solutions à trouver. Pendant un autre 10 ans comme chauffeur d'autobus scolaire je me suis consacré à vivre avec des petits et d'assurer leur sécurité, j'y ai appris à m'ouvrir, un peu, mais surtout à être concret.

Il avait peur de se perdre dans ce monde en perpétuel changement, de perdre ses privilèges qu'il considérait comme un du. Tous ces bouleversements l'inquiétaient. Heureusement qu'on lui disait de qui se méfier et qui était la cause de tous ces maux. Quand ils ont été assez nombreux à être persuadé d'avoir raison d'être en colère, ils se sont débarrassé de tout ce et ceux qui leur déplaisaient. Puis ils se sont regardés avec suspicion et ne se sont plus fait confiance. Ils se battirent entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Il se dit qu'il n'en était pas plus rassuré que cela, était il plus heureux maintenant que le vide était fait et que tous ceux qui ne pensaient pas comme lui avaient été réduit au silence et proprement éliminé. . Pouvait il seulement se faire confiance ? Personne ne lui disant plus que penser, il décida que le plus sur était qu'il se taise à tout jamais, et c'est ce qu'il fit.

L'informatique a toujours été une maitresse exigeante. Elle ne pardonne quasiment rien, pointilleuse elle est intraitable, n'accepte aucune excuse. Il faut toujours être à la hauteur, précis, sans échappatoire, ni tergiversation, d'une justesse sans faille. Ce qui exige une énergie farouche pour rester, tout le temps, concentré afin d'avancer, ligne à ligne, vos projets. Je lui ai voué mon âme et je lui reste fidèle, j'admire sa beauté toute conceptuelle, et j'aime quand elle me corrige de ma prétention ou de tout excès de confiance. La cuisine est une maitresse plus souple tout en exigeant aussi une bonne rigueur, elle vous permet bien des écarts, révélant un presque infini océan de créativité, de divines surprises, tout en baignant dans un bouillon de classicisme de terroir, et aussi parfois de fails abyssaux (qui deviennent plus rares avec le temps et l'expérience). Elle déteste l'ennuie, vous devez donc perpétuellement découvrir et innover si vous ne voulez pas sempiternellement reproduire vos classiques, ce qui d'ailleurs n'est pas si problématique, si vous en maitrisez assez

8h50 Après 50' de marche rapide sous une pluie battante me voilà devant le portail verrouillée de l'ambassade de France à Ottawa. C'est vrai que je me faisais un plaisir de fouler le sol français et de rencontrer des compatriotes "C'est pourquoi ? ... Vous êtes en avance ?..." "C'est la faute à google map il m'avait dit 1h01 à pieds mais j'ai été plus rapide" réponse à regret "Bon je vous ouvre, allez à la porte de gauche" J'obtempère bien content de me mettre à l’abri de l'averse. 2iéme porte verrouillée je rentre dans un sas clôt "Papier d'identité !" je glisse mon passeport dans la fente de la trappe qu'il referme et tire vers lui. Quand il est satisfait de son examen, un autre agent de sécurité vient me passer au laser et me fouille au corps tout partout, après m'avoir fait vider mes poches. Enfin il me laisse pénétrer dans la salle d'attente en me disant d'attendre qu'on m’appelle. Pas vraiment le temps de me reposer, une voix retenti "Suivant !" Je jette un coup d’œil circulaire pour m'assurer que c'est bien à moi qu'il s'adresse. Ce doit être le cas puisque je suis seul. J'ouvre une porte pleine au fond de la pièce et me voilà dans une toute petite salle sans fenêtre. Un jeune fonctionnaire style Bardella, rigide et bâton dans le cul, avec une montre plus grosse que son poignet qui a du lui couter un mois de salaire, m'observe, sans un sourire, derrière un guichet aux vitres blindées. Il me demande mes documents, pièces d'identité, justificatif de domicile, photos aux normes françaises. J'ai tout, ce qui à l'air de le désoler, et je lui transmet via la trappe. Il me demande de poser les doigts serrés sur une boite vitrée afin de prendre mes empreintes. Je tente le signe de startreck mais ça ne le fait pas rire du tout et il me dit de les serrer. Je réprime l'envie de ne déplier que le majeur, mais me retient par bonne éducation et pour pas finir découper en petits morceaux et rapatrié dans une valise diplomatique. Je me demande bien ce qui s'est passé et ce qu'est devenu la gentille petite madame qui m'avait accueillit si agréablement à son bureau il y a 10 ans, je m'en désole. J'avais plaisir à venir, la je commence à le regretter. "Vous avez des questions" "non" "tant mieux" je tente quand même "alors on se revoit en septembre ?" "c'est cela oui" et on en est resté la, me revoilà sous la pluie à rentrer chez moi. Et de me dire mon dieu mon dieu mais qu'est-ce qui est arrivé à mon pays ? Espérons qu'ils ne soient pas tous devenus comme cela, ça ne donne pas envie. Pour me consoler je me dis que dans 10 ans à ma prochaine visite je serais surement accueilli par une charmante madame virtuelle qui rira gentiment et avec réparti à mes blagues de vieux.

Une autre chose que je ne supporte plus du tout c'est les éloges funèbres. C'est vrai que j'y suis doublement exposé tant au Canada pour de grands hommes dont je n'ai souvent pas vraiment ou pas du tout entendu parler, qu'en France ou dans le monde. Je ne les supporte plus pour des raisons principalement personnelles. De toute façon cet encombrement médiatique qui se focalise sur quelques individus est tel, que je me permet d'adresser tout mon respect et toutes nos excuses collectives à tous ces morts anonymes, perdu dans la foule de l'humanité, qui ont fait de leur mieux pour eux-mêmes, pour leur famille, et pour leurs semblables.

Quand il y a 18 ans je m'apprêtais à quitter la France, je m'étais (plus ou moins) bien préparé. J'avais acheté un blouson Columbia avec doublure amovible qui m'a duré plusieurs années et dont je garde un excellent souvenir. J'avais aussi investit dans le dernier ordinateur portable qui lui n'a duré que bien peu d'années avant de s'essouffler. Je m'étais fait plaisir avec un petit APN Leica Dx-Lux-3 qui fait toujours parfaitement son travail (j'ai quand même du changer la batterie et la carte mémoire mais c'est anecdotique), j'en suis toujours très content, au point que si un jour il me faisait défaut j'irais très certainement vers son successeur dans la marque. Et pour finir ma montre Tissot Pr50 à quartz, discrète elle a tout supporté, et fonctionne toujours très bien moyennant un changement de sa pile que j'effectue quand c'est nécessaire, j'en suis très content, (trop presque à en déplorer une telle longévité puisque du coup j'hésite à la remplacer) j'irais vers une Tissot automatique (ce qui m'éviterait de remplacer la pile, et me rappellerait mon père qui avait une de ces montres automatique qui se recharge quand on marche). Je vais attendre une belle occasion pour me l'offrir. Pour mes 20 ans au Canada peut-être (donc dans 2 ans) ca pourrait le faire on verra, et d'ici la je suis très heureux comme cela

7h40 Je sors, ferme la porte, prend l'air, réouvre la porte pour laisser ma casquette. Je vais plutôt mettre la tuque que j'ai toujours dans la poche de mon manteau avec mes gants mi-saison, cela me semble plus approprié pour ces 3.5km qui me sépare du dentiste. Il fait un gros vent froid, le ciel est tout gris en nuances plus ou moins foncé. La météo prévoit un mélange de précipitation ce matin, suivit d'une forte pluie, ce soir et demain tempête printanière qui pourrait laisser jusqu'à 20cm de neige au sol et qui devrait commencer dans la soirée. Je marche tranquillement vers ma destination en longeant Montreal road. J'ai le vent de face et ça monte plus que dans mes souvenirs ^^. Le drapeau franco-ontarien vert et blanc claque au vent en face de l’hôpital Montfort haut lieu de la lutte pour le français en Ontario. C'est l'heure des bus scolaire, à les regarder je me sens nostalgique. Aux carrefours les voitures s'arrêtent pour me laisser passer et je les remercie de la main, c'est un pays civilisé . J'ai plein de mots qui s'écrivent dans ma tête et qui se perdent à jamais. Les temps changent, le restaurant chinois que nous avions l'habitude de fréquenter a fermé, il ne s'est pas remis de la pandémie. En face d'un magasin de cannabis un gros dindon sauvage déambule, il change de direction au dernier moment pour ne pas me croiser et je lui en suis gré, parfois ces bestiaux sont agressifs, autant éviter la confrontation. Je presse un peu le pas quand quelques gouttes commencent à marquer le béton du trottoir, je passe entre les gouttes pendant 40' de marche puis me réfugie chez le dentiste. Retour à la maison encore un bon 40' de marche, le vent dans le dos me donnant des ailes pour retrouver le confort de la maison et mon clavier. 9h30 après 7km de marche je suis content d'être rentré, et je vais regarder paisiblement par la fenêtre la tempête qui s'en vient

Fatigué de ces gens qui n'ont jamais aucun tord. Ceux qui ne se remettent jamais en question (ou juste un peu du bout des lèvres hypocritement pour faire semblant ou mimer l'empathie). Fatigué de ces gens qui ont toujours une excuse, qui se placent en victime alors qu'en définitive ce sont eux les agresseurs. Fatigué qu'on me serve des boucs émissaire qui en définitive n'y sont pas pour grand chose, et dont la principale faute est d'être les moins nombreux, les plus silencieux, les plus conciliants, les plus courageux, les plus sensibles, les plus intelligents, les plus indépendants, les plus créatifs, les plus besogneux, les plus fragiles. Fatigué de ces arrivistes prétentieux qui ne pensent qu'à eux, à leur gloire, à leur argent, à leur pouvoir. Fatigué de tous ces gens racistes, moralisateur, intolérant, inquisiteur, tout ceux qui veulent imposer leurs croyances par la ruse ou par la force. Fatigué de ces gens qui prêchent le chaos pour mieux en tirer profit. Fatigué de ces gens sadiques qui ne sont heureux que quand ils dominent les autres et les font souffrir. Fatigué de ces compétiteurs qui ne sont bien que quand ils sont les premiers sur la plus haute marche et qui de la haut méprisent tous les autres. Fatigué de tous ceux qui érigent des citadelles entre leur convictions et celles des autres. Fatigué de ceux qui montent des murs entre leurs privilèges et qui ignorent l'indigence qui les entoure. Fatigué de tous ces gens qui les admirent. Mais heureux et reconnaissant de voir qu'il existe (malgré dédain et dégout jaloux) des gens qui sont heureux de ce qu'ils ont, ne demandent rien d'autre que de vivre en paix, tendent la main à leurs semblables, sont attentif et à l'écoute d'eux même, des autres et de notre environnement.

J'ai pris l'habitude en consultant la presse numérique française de ne lire que les premiers paragraphes des articles, (le reste étant réservé aux abonnés et comme je ne le suis pas, je m'en contente, tout en trouvant pénible et discriminatoire cette pratique). Fort heureusement il reste encore des espaces d'informations moins élitistes et s'adressant à tous. En général ces quelques lignes sont suffisantes pour saisir l'orientation et dans quel sens on veut nous mener. Le plus souvent c'est bien suffisant en ce qui concerne l'information brute. De toute façon assez systématiquement je vais voir ailleurs et sous une autre plume, avant de me faire plus ou moins une opinion. Cela devient important d'avoir plusieurs sources, si possible plutôt fiables. Un peu de recherche sur le net permet en définitive, de creuser un peu plus les sujets abordés. Mise en garde : Attention et méfiance ne vous arrêtez pas aux titres gros et gras, ils sont trop souvent racoleurs et trompeurs, mieux vaut en savoir plus pour se faire une opinion éclairée, même si c'est juste par la lueur d'une bougie balayant votre endroit de douceurs lumineuses, fort chaleureuses tant dans leurs teintes que dans leurs effets.

Vu dans le rétroviseur, la pandémie pour moi fut un moment charnière, ou tout a changé. Je venais juste d'arrêter de travailler, permettant de la sorte à ma compagne de bénéficier de la voiture pour aller travailler. Son nouvel emploi étant un peu plus éloigné que l'ancien, le cout d'un 2iéme véhicule aurait englouti tout mon salaire de chauffeur de bus scolaire. Me mettant en pause domestique en attente de ma retraite qui finit par arriver deux ans plus tard. Le confinement made in Ontario fut plutôt confortable, en tout cas bien plus qu'il ne le fut au Québec ou le gouvernement s'inspirant du modèle français imposa un couvre feu. Chez nous ce fut beaucoup plus soft, on conseilla à tout le monde de rester chez soi, sans autre contrainte que le port du masque dans les lieux publiques. Ce que je fis sans grand effort il faut le reconnaitre, et même rapidement avec une délectation certaine. Du jour au lendemain pour ainsi dire plus aucune obligation sociale, des contacts humains réduit au minimum. Il restait internet pour communiquer avec le monde, (comme depuis une bonne 20 aine d'années au moins), donc pour moi pas de véritable changement. En fait très rapidement j'ai aimé et apprécié ces moments de cocooning forcé. Non seulement j'y ai pris gout, mais j'ai également constaté que loin de me procurer une sensation de manque, je m'épanouissais dans cette solitude imposée. Ce fut une révélation (même si je le savais déjà) , une prise de conscience de ce qui me convenait le mieux, comblait le plus mes besoins, mon équilibre à tous points de vue, me donnait du plaisir. Depuis je ne me force plus à sortir, sauf nécessité. Je n'ai aucunement besoin de la reconnaissance de mes semblables, un ou deux like de temps en temps me comble me donnant l'impression de ne pas prêcher dans le vide, mais quand bien même, cela ne me dérangerais pas tant, j'ai l'habitude et ce n'est pas si important. Tout cela est prétention et je ne cherche plus à prouver quoi que ce soit à quiconque, n'y même à moi-même, ce qui me permet de vivre en paix, paisiblement. Je sais aussi pertinemment que nous sommes tous différents, nos besoins ne sont pas les mêmes. Ce qui est important pour moi pourrait tout à fait vous indifférer et j'ose espérer (sans me faire trop d'illusion) que vous pouvez supporter que l'inverse soi aussi acceptable . Cette pandémie m'a permis de m'accepter tel que je suis, sans avoir à faire semblant d'être ce que l'on attend de moi. Ce fut une vraie libération, après toutes ces années à me chercher et à me perdre, à subir et à être obligé de composer avec bien des aspirations contraires et des contraintes contradictoires, d'y être enfin parvenu Certes mon expérience est un mélange de pandémie et de retraite, dont les effets se sont mutuellement renforcés. Vivre en paix avec soi-même et avec les autres, dans la tolérance de nos différences, tous participant, chacun à sa façon, à cette grande famille humaine, tous prenant notre plaisir sans l'imposer aux autres, c'est ce que je nous souhaite à tous.

Ce qui me rend fier d'être Français, (hormis la gastronomie), c'est notre model social. La santé pour tous, l'éducation pour tous, les congés payés, la retraite par répartition, le droit du travail, et toutes leurs autres émanations et dieu sait qu'il y en eu .... Tout ce qui a été pensé, construit, mis en place, fait fonctionné. Un grand chapeau bas pour tous ceux qui y ont participé, qui y ont cru et s'y sont dévoués corps et âmes. J'ai une grande admiration pour le Conseil National de la Résistance qui a insufflé et donné vie à ce souffle social. Tout ce qui a permis de rendre la vie des travailleurs plus humaine, rendant leur dignité à ceux qui travaille, à quelque échelle que ce soit. Plus de droits aux loisirs et au repos, à la culture, à la formation, l'entraide, le bien commun. J'aurais aimé vivre à cette époque ou les lendemains chantaient et qu'on avait plaisir à remonter les manches sans peur du lendemain. Camus rachetant l'indignité de Sartre. Il y a bien d'autres moments de notre histoire de France dont je suis viscéralement bien moins fier.

20cm par 20cm je progresse laborieusement pelletant le driveway pour ôter une 20aine de cm d'accumulation de neige depuis hier soir. Minuit, le vent souffle fort dans les grands arbres et entre les bâtisses, une petite pluie verglaçante crépite sur ma capuche, j.ai pris ma plus petite pelle pour ménager mon effort. Je commence à respirer par la bouche, je ralentis pour tenir la distance et éviter de transpirer. Je fais une pause le temps de remettre ma chaussette qui se baladait inconfortablement dans ma botte et de me dire que je la prochaine fois j'en choisirais une paire plus fiable et moins évasive. Dans une poche je trouve un reste de kleenex tout juste suffisant pour me déboucher le nez et j'y retourne. Quelqu'un a fait un tiers du driveway au niveau de la rue, j'ignore qui ? Peut-être mon voisin. C'est une bonne surprise, sur cette partie l'accumulation est moindre, donc ça va plus vite avec moins d'efforts, je le bénis ! J'aime ce pays et ces habitants, il en faut du courage et de la résilience pour vivre ici, affronter l'hiver, les tempêtes de neige, la glace le froid, ces étés étouffants aux bestioles voraces. Une grande bouffée de solidarité et de respect pour tous mes semblables qui font face à la vie la pelle à la main, avec générosité et fierté. La neige semble se lasser, donc tout ce que je pellète n'est plus à faire. Je progresse, ce qui est très encourageant. Parfois dans les pires tempêtes quand on a fini un coté l'autre est déjà à refaire, mais pas aujourd'hui, j'apprécie Je reprends doucement mon souffle, laisse redescendre mon rythme cardiaque, ensuite j'y retourne, puis je me glisserais discrètement sous la couette, prêt de ma blonde, dans la douce chaleur d'un lit douillet mais avant j'ai encore du pelletage à faire.

La vie donne des leçons, c'est ce que je me dis en rentrant à 2h du matin d'un bon pelletage matinal. J'aime beaucoup aller pelleter de nuit, il n'y a personne pour me déranger, sauf un rare piéton pressé et vouté dans le froid, ou une voiture isolée, lente et discrète. Je fais ce que j'ai à faire tranquillement, à mon rythme, et j'adore cela. Dans ma vie je n’ai été faignant que quand j'ai été forcé/contraint de faire des choses que je ne voulais pas faire ou pas de la manière dont j'aurais aimé les faire, sinon j'adore me mettre à fond dans ce que je fais sans m'économiser. Mes leçons de vie parfois il m'a fallu des années pour les comprendre, les prendre à l'intérieur. Chacun prend ce qu'il peut prendre/comprendre, de la manière qui le satisfait, soit pour ne pas se remettre en cause, soit pour changer, soit pour s'aimer, soit pour se détester, et souvent pour passer à coté sans même s'en rendre compte ce qui est dommage, à mon sens. Nous sommes tous différent et la leçon qu'on retire de situations de vie parfois pour ainsi dire identiques peut être diamétralement opposé, suivant les positions de vie qui nous mènent ou nous aveuglent. Ca m'a toujours surpris, rendu plus humble, et jusqu'à un certain point plus tolérant.

Parmi toutes mes réflexions, en ce qui concerne mes funérailles voici mes dernières volontés. En les espérant claires, elles ont été réfléchis et muris dans un soucis de cohérence avec mes croyances et mon vécu. Faites mes funérailles au plus simple et à moindre cout : ni prêtres, ni cérémonie. Faite moi incinérer (et répartissez mes cendres au besoin mais aucune obligation). Je ne tiens pas à finir enfermé entre des planches, ni dans une urne. Merci donc de me rendre ma liberté, que cela soit permis ou non. Laissez moi aller dans ce petit coin, paisible et calme, ultime lieu de recueillement et d'intimité. Discrètement et sans rien en dire à personne. Libérez moi et tirez la chasse. Laissez moi me dissoudre dans ces eaux usées et passez à autre chose. Soyez heureux ce qui est une des façons agréable de traverser cette vie. Je veux partir comme j'ai vécu en essayant d'être cohérent (sans toujours bien y arriver), de ma manière à moi et qui m'honore, dans la plus grande discrétion, me mêlant à ce monde dans tout ce qu'il a de plus concret. J'ai toujours fais de mon mieux pour ne pas faire de mal (sans toujours y arriver qu'ils/elles me pardonnent). Ayant partagé le meilleur, mais ayant aussi subis le moins agréable. Sans amertume, ni rancœur, ni regret, libre et fier, sans arrière pensée, ni faux semblant, ainsi soit-il, qu'il en soit ainsi cela me convient vraiment très bien et d'y penser m’apaise.

40$ c'est ce que m'a couté (avec un discount de 70$ quand même) le diagnostique de mon médecin confirmant que je suis en vie (elle a quand même bien rit quand je lui ais dis que ma plus grande crainte était qu'elle demande une autopsie pour s'en assurer). Évidement quand j'ai voulu le télécharger sur le site de l'assurance retraite (comme je l'avais fais l'année dernière en prenant une photo du document), impossible les photos ne sont plus acceptées, il faut utiliser CamScanner ou PhotoScan sur téléphone mobile et comme je n'en ais toujours pas, me voilà obligé de demander ce soir à ma moitié de faire la job. Décidément rien n'est simple, c'est contrariant ^^ mais comme on dit tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, j'en ai donc de régler ce nouvel obstacle. On lâche rien ! ça le fera et au pire j'enverrai un courrier postal avec un timbre comme au bon vieux temps de jadis, (en général cela met 3 semaines à arriver, et je préfèrerais éviter car je vais arrêter de vivre ^^ en attendant qu'il soit reçu et validé), j'ai encore le temps de le faire avant la date limite.

Rituel. Tous les soirs je monte à l'étage vers la chambre et la salle de bain et je commence mon brossage de dents. Tout en faisant consciencieusement mon affaire je traverse la maison d'un bord à l'autre. Quand on a changé les fenêtres je n'ai pas remis les rideaux (sauf dans notre chambre) donc c'est pleine vue dehors. Devant sur la rue, derrière sur le jardin et les environs. J'aime jeter un coup d’œil général de la sorte avant d'aller me coucher. Hier dans la lumière des lampadaires c'était bourrasques de neige et de précipitations violemment fouettées par un vent farouche. Une vision de tempête de neige. Un temps ou l'on se déplace vouté, péniblement, en luttant, les yeux plissés pour tenter d'y voir quelque chose et de ne pas perdre son chemin pour rentrer chez soi. Un temps ou l'on est content, soulagé, heureux, reconnaissant, de se glisser sous la couette.

Comprenons nous bien ! En premier il y a ce que veut dire celui qui écrit (son intention). Ensuite vient son expression, quels mots choisit-il d'employer, quelle clarté donne-t-il à sa pensée dans son expression. Ensuite vient le traducteur, qui modèle le texte, tel un sculpteur, en tentant de mettre en exergue ce qu'il croit avoir compris du fond de la pensée écrite. Vient ensuite l'interprétation du lecteur, qui dépend de sa compréhension des mots, de sa connaissance du sujet et des contextes. Une interprétation n'étant jamais rien d'autre, il est malhonnête de la brandir telle une vérité absolue. Me suis-je bien fait comprendre ?

Il y en a qui vont vous dire que c'est facile, ne les croyez pas c'est des menteurs. A mon âge je ne me rappelle pas de tous les détails, mais ils sont la, tous bien présents. Je le sais car ils reviennent et repartent à leur gré, plus qu'au mien. Cela se finit toujours un peu pareil, rigidité multiformes, sale, véhémente, figée dans l'instant, obscène dans son indifférence absolue et son silence définitif, dramatique, dégoulinante de fluides glauques et visqueux, réduit à rien ou si peu qu'un vide. Sur le coup on voit, sans voir, presque sans rien ressentir. Reste des détails, souvent incongrus, qui refusent de disparaitre. Il reste les odeurs qui elles aussi reviennent. Le gout et le dégout. Le premier, mais le fut-il vraiment ? J'ai peur que ma mémoire m'embrouille et s'emmêle sur ma ligne temporelle d'existence. Le premier m'a pris jeune par surprise, fuir, chuter, lutter, ça a duré. J'ai résisté, esquivé, fini par prendre le dessus définitivement, épuisé, de guerre lasse. Quand j'ai relâché mon étreinte, il a glissé d'entre mes bras pour s'affaisser au sol. Soulagé d'avoir sauvé ma vie, je me suis senti plus serein. Ce fantôme la ne me hanterai plus, du moins je l'avais vidé d'une bonne partie de sa force et de son arrogance, battu à la loyale. J'abandonnais ma prétention sur place sans plus jamais lui porter attention ou lui donner de l'importance. Puis il y eu narcissisme, avidité, cupidité, égoïsme et tous les autres ... à chaque fois l'affrontement fut épique, (bien qu'avec l'expérience j'abrège de façon hâtive voir expéditive, d'un tranchant aiguisé ou d'un uppercut final). Ainsi allégé, libéré de leurs exigences et de leur poids mensongers, la vie épurée est plus belle et paisible.

Je ne voterai pas à droite. La droite qu'elle soit extrême, modérée, conservatrice, (ou quelque soit le nom qu'on veuille lui donner) prône la domination d'une élite qui dans toute sa supériorité défend la loi du plus fort, du plus riche, du plus puissant. On le voit dans pour ainsi dire toutes ses décisions et prises de position. Elle favorise la domination d'une élite d'élus. Elle pousse l'idée qu'il y a les bons les êtres supérieurs, et les autres qui sont juste bon à obéir et à admirer ces maitres qui dirigent et pensent pour tous les autres. Cette idéologie à pour conséquence l'accaparation à son propre bénéfice, (ou de sa famille réelle ou idéologique) au détriment des autres. Elle est donc foncièrement injuste et inéquitable. La valeur d'une personne étant mesuré à sa capacité à accaparer. Ce n'est pas mes valeurs et je ne m'en ferais pas complice. Je peux comprendre que les plus aisés y trouve leur compte, les autres sont dupés en croyant qu'ils en feront parti, ou que c'est la seule façon de faire ou de vivre. La corruption, l'égoïsme, l'avidité n'étant pas encore classés dans les maladies mentales et infestant toutes les tendances politiques, une bonne et fréquente alternance reste la solution démocratique la plus apte à nous en protéger un peu, en attendant des jours meilleurs.

La tempête de glace ça commence par des clikclikclik sur les vitres, puis de plus en plus fort, et bientôt par bourrasques violentes. Au bout d'une heure ou deux les branches des arbres commencent à luire en se recouvrant d'une couche de glace qui les enrobe de partout. A ce stade c'est magnifique, féerique, les mots ont du mal à exprimer cette beauté qui est extraordinaire, comme un feu d'artifice de milliers d'étincelles qui rendent tout sublime, les mots sont pauvre, c'est beau, magique. Ca fait beaucoup de bruit cette glace qui tombe au sol. Elle se colle à tout, enrobe tout, recouvre tout. Elle pèse de tout son poids et les branches cassent, les arbres cassent, les poteaux d'acier cassent, parfois les gens aussi. Ce pays c'est le mien et je l'aime, comme dans tout amour il y a parfois des disputes, des colères, mais je l'aime d'amour et tout s’apaise (et j’attends demain que mes fils internet et tv qui trainent encore par terre dans le jardin, remontent au ciel)

La première fois que l'on croise le désir de l'autre on ne l'oublie pas. Ce qui ramène mes pensées à cet été de 1970, mes 10 ans, alors que je voyageais en train avec toute une clique d'enfants et d'accompagnants pour l'Italie et sa vallée d'Aoste pour quelques semaines de colonie de vacance. Avec les plus petits de la troupe on avait été confié à un vieux prêtre à qui j'aurais innocemment donné le bon dieu sans confession. Dans le compartiment nous étions cinq et lui, la monotonie des roulements sur les rails et la nuit noire, ont fini par nous faire tomber dans les bras de Morphée. Quand je me suis réveillé dans la nuit, j'étais allongé contre le prêtre, qui activait sa main massant mon entre-jambe pardessus mon pantalon. Je me suis demandé ce qu'il faisait la ? Toujours est-il qu'encore un peu endormi je l'ai regardé. Ses yeux me fixaient en crépitant, des yeux de braise comme un foyer vivant, brulant d'un désir ardant qui semblait le consumer de l'intérieur. Je fus bien incapable de comprendre ou d'interpréter ce moment la. Je m'empressais donc de classer tout cela dans "les grandes personnes sont parfois bizarres et déroutantes". Je me redressais et fis de mon mieux pour m'éloigner de lui, cela en resta la et je me rendormis. Je trouvais quand même tout cela bizarre et en parlait à d'autres enfants, qui me confirmèrent "Oui il est bizarre et évite absolument de te retrouver seul avec lui", conseil de grands que je suivis, fort heureusement, scrupuleusement.

Quand j'entends dire que c'est la seule solution et qu'on n'a pas le choix, dans ma tête c'est comme un clignotement rouge qui s'allume et qui me pousse à penser qu'on me ment ou qu'on me manipule. Quand j'étais informaticien, j'avais un chef qui à chaque défit qui se présentait avait comme stratégie qu'on devait présenter 2 solutions possibles (stratégie extrêmement prudente, puisque cela lui permettait en toute mauvaise foi de dire ensuite je vous avais conseillé l'autre ). Je me débrouillais donc pour trouver au moins 2 façons de faire. En général j'en avais une que je préférais : Plus élégante, demandant moins de ressources, plus facile et rapide à mettre en œuvre etc... l'autre étant une usine à gaz. Évidement pour ainsi dire toujours, quoi que j'y fasse, c'était l'usine à gaz qu'ils choisissaient, (ler plus souvent sous l'impulsion déraisonné de mon chef). J'ai donc souvent du ramer, sans compter mes heures, pour rattraper le manque de jugement de mes client ou de ma direction. Usant ...

SHhClacckrrr ! La règle de monsieur Gilet venait de s'abattre sur son bureau du collège Saint Grégoire de Tours, avec un vacarme assourdissant, d'autant que sa voix monotone nous avait perdu depuis déjà quelques temps. Il y avait aussi l'effet de contraste entre ce petit monsieur chétif et le son (type passage du mur du son) qu'il pouvait produire. Occasionnant le sursaut unanime de toute la classe, le temps d'arrêter de dormir ou de rêvasser. "Mince quelle heure il est ? il parlait de quoi déjà ?". Et pourtant monsieur Gilet était un professeur admirable, qui croyait en son métier, avec une vocation à tout épreuve. Dieu sait combien de générations de petits cons, dont je fais parti, il a eu à supporter et éduquer ? Cela vaux bien de régulières colères mémorables, lui arrachant des tirades cinglantes, véhémentes, postillonnantes. Rien ne le décourageait, il se mettait dans des états cataclysmique, tremblant de tout son corps, surtout pour un homme que la rumeur disait malade du cœur. Du cœur il en mettait à l'ouvrage sans compter, apportant de chez lui les toiles qu'il mettait aux murs de la classe, les changeant régulièrement pour nous éveiller à l'art. 6ième verte en vert et contre tout. Monsieur Gilet en repensant à vous, je souhaite bien fort que vous soyez au panthéon du paradis professoral, car vous le valez bien, au combien, et je voulais juste vous dire ici, merci !

Ca fait rien 15ième hiver depuis 2007 : Je suis un héro !!! sans même évoquer mes 10 hivers à amener tous les jours des centaines de petits canadiens à l'école sécuritairement par tous les temps et parfois pire. Non vraiment, j'ai et j'aurais eu, une belle vie merci à elle :-*

J'aime cette langue française. Celle de ma naissance dans laquelle mes idées se forment. De lettres en syllabes, puis mots, puis phrases. C'est comme une longue marche ou pas à pas on progresse sur la route de la vie ou de l'envie. Je l'aime tout en douceur d'un amour raisonnable. Mais j'aime aussi la brusquer, la contraindre, la compresser ou l'enfler, lui donner un peu de vie passionnée que l'académisme conservateur musèle jusqu'à limiter son audace. J'aime quand sorti de nul part un mot se crée, s'évade de la bienséance et du ronron quotidien castrateur, pour crier avec véhémence son enfantement libérateur, en une explosion de joie et de surprise, sans compromis, ni asservissement vil. J'aime quand ma langue se rebelle et s'affranchit de toute contrainte, libre. Quand elle est en devenir et non juste ce qu'elle a déjà été.

Dans la série décroissance, "J'ai testé" : Se passer de lampe de four. Il y a une bonne semaine alors que j'avais mis le four à chauffer, du salon j’entends comme une déflagration. ?, je regarde partout, sors sur la terrasse, rien d'anormal. J'ouvre le four pour y mettre ma préparation et la je retrouve le verre de l'ampoule du four qui roule sur la porte ouverte. Comme sciée à la base, ne laissant que la douille en place et j'ai beaucoup de mal à la dévisser à la main (sans me couper), heureusement j'ai le bras long. C'est bien la première fois que cela m'arrive d'autant qu'elle était presque neuve l'ayant changé récemment, mais qu'à cela ne tienne, j'en ai acheté 2 au dollarstore (tout pour 1 $) à coté de chez nous. Je la remplace donc et deux jours après rebelote ! ... J'abandonne cette série peu fiable et j’attends de me rendre dans un vrai magasin de bricolage pour trouver une remplaçante. Donc actuellement je vis sans, contraint d'ouvrir le four pour voir ce qui s'y passe, ba c'est pas si pire, et quelle économie énergétique .

"Enchanté" "Enchanté" "Enchanté" C'est comme cela que tout a commencé. A force de me l'entendre répéter, opiniâtrement, pour ainsi dire à chaque rencontre, j'ai fini par en prendre conscience, puis à force par me résoudre à l'accepter. Ainsi était ma destinée et je devrais vivre avec, faire profiter de ce don qui m'avait été donné et qui me caractérisait, bien plus que je n'en ai eu conscience à l'époque. Néanmoins dés lors c'était clair quant à mon but sur terre, le sens de ma vie, tant personnelle que professionnelle. A mon corps défendant et quoi que je pu jamais y faire, j'étais enchanteur. Voué à enchanter ma vie et même parfois celle de mes semblables, (du moins les plus réceptifs, c'est une question d'atomes crochus). Certains ont besoin de la violence de shamans, exubérants et excessifs, d'autres sont plus enclin à la subtilité d'un charme discret, qui à la manière d'un filtre ténu, presque imperceptible, transforme toute perspective et transcende, enchantant les sens et le sens. C'est une quête perpétuelle et sans fin. Il me semble encore aujourd'hui avoir réussi, car le plus grand challenge permanent d'un enchanteur reste de s'enchanter lui-même, et je le suis, de ce temps que vous venez de m'accorder et pour ceci je ne peux que vous dire : Merci !

Quand à 20 ans en 1980, je suis rentré chez moi avec cet album sous le bras, je savais déjà que ce gars n'était pas comme les autres. Il y avait eu le sympathique album éponyme "Chris Spedding", l'excellent "Guitar graffiti" puis le fulgurant "hurt", faisant de lui un guitar héro de légende.

Quand en 2008 j'ai quitté la France, j'y ai abandonné tous mes disques (et pas que), depuis je n'accumule plus rien, étant tout numérique. Pour la musique j'ai à peu près tout retrouvé, avec à chaque fois le bonheur de réécouter ces morceaux qui m'avaient fait vibrer, ou avaient titillé ma curiosité. Beaucoup ont vieillis, d'autres restent étonnamment d'actualité, il est vrai que, nous aussi, nous avons changé ^^.

Ce "I'm not like everybody else" dont j'avais souvent pris plaisir à sortir la pochette, pour le poser sur ma platine, m'avait échappé jusqu'à maintenant, c'est chose faite, pas encore en qualité lossless mais pas pire quand même . Not like everybody else ? à n'en pas douter à l'écoute du solo qui commence à partir de 2'08. Voilà bien longtemps qu'il n'a rien sorti (2015) dommage j'y aurai déjà jeté une oreille, nostalgique.

Alors que nous nous promenions tranquillement à pied sur la rive de la rivière des Outaouais, profitant d'un beau soleil et d'une température clémente, sur le retour presque revenu à l'auto rencontre inopinée avec gros coyote qui gambadait près des habitations ^^ Après l'avoir observé un petit moment et comme il faisait mine de venir dans notre direction, nous sommes remonté en voiture toujours en appliquant les consignes d'usage : Ne jamais lui tourner le dos et si jamais il devient agressif être prêt à se grandir, faire grand bruit et paraitre plus menaçant que lui Toujours surprenantes ces rencontres sauvages, si proche de la ville, à à peine quelques petits kilomètres du centre d'Ottawa

Tous ces moments qu'on emmène avec soi. Ceux qui sont uniques presque sans sauvegarde, parce qu'on est pour ainsi dire le seul, vivant, à les chérir. Tous ceux qu'on ne partagera pas ou peu : Comment traduire en mots toute cette émotion, futile fut-elle. Tous ces mots trompeurs. Qui pour soie seule ont la bonne couleur, qui avec soi s'espace en fin de ligne.

Le riz des rois.

Dehors il neige à gros flocons, cela faisait longtemps donc c'est très beau Je finis de faire griller quelques belles tranches de bacon de vrai porc canadien, celui que même les japonais nous envie d'après les publicités à la télé. A chaque fois je me dis que si ça continue comme cela, mes canadiens vont devenir aussi arrogant que mes français, (peut-être mon influence ^^). Je me rassure vite : Non ! On ne nous ravira pas ce titre de si tôt, on a encore de la marge. J'ouvre la porte de la cuisine sur l'extérieur pour évacuer un surplus de fumée et un peu de cette fabuleuse odeur de bacon, au risque de faire défaillir les piétons téméraires croisant dans les environs. Pour accompagner j'ai fais un riz royal, dans lequel je vais brasser la petite tomate que je viens de récolter à la façon d'une fève dans une galette des rois et ce sera à qui l'aura, voilà qui égayera le repas. La trouverez-vous sur la photo ? J'ai prévu cette collation rapide car ce soir j'ai mon rendez-vous pour la 3ieme dose, le repas sera prêt au retour C'est trop cool, j'adore anticiper

Une nuit de cauchemars

Voilà déjà bien longtemps que je n'avais pas rêvé. C'est certainement du à quelques excès alimentaire cette fin de semaine, ou au renouvellement de mon permis de conduire, allez savoir. Donc cette nuit me voilà à nouveau derrière le volant d'un vieux bus (qui en a vu et dois avoir mon âge), avec plein d'adultes comme passagers, ce qui est déjà moins courant. Pas grave, je roule, sans bien savoir ou je vais, ce qui ne me préoccupe pas tant que cela devrait. Toujours est-il qu'en traversant un petit village les voies deviennent de plus en plus étroites, je me retrouve sur une place pas bien large, je manœuvre d'avant en arrière pour faire demi-tour. Bien mal m'en prend puisque le bus fait une embardée perd l'équilibre, chute laborieusement et cahin-caha, se retrouve en contrebas de la place après avoir descendu un muret verticale d'environ 1m30 de haut et l'accotant bien parallèlement. Ne me demandez pas comment ni pourquoi personne ne se plain, (c'est fou quand même comme mes passagers me font confiance et respectent mon autorité, à y repenser je leur en suis très grès).

Donc d'un coté j'ai ce muret qui m'empêche totalement de remonter sur la place (je vous met au défit avec un bus traditionnel d'escalader un tel dénivelé abrupte tant en marche avant qu'arrière), de l'autre coté (et je descend pour m'en assurer) une petite route en deux lacets très serrés rejoint une route principale. Ça serait bon à pieds ou en vélo, mais bien trop étroit pour le bus. Je remonte donc à ma place de chauffeur et tente de joindre ma base par la radio de bord. A la radio personne ne m'entend, même si moi je les entends discuter. Je suis bien calme et professionnel autant que faire ce peut en de telles circonstance. J'en ai vu d'autres mais quand même certaines incohérences m'apparaissent sans que j'en tire aucune conclusion. Ainsi je n'ai aucune feuille de route m'indiquant ou je dois me rendre et décrivant le trajet ce qui n'est absolument pas normal. Du coup je me trouve presque soulagé d'être ainsi immobilisé, ensuite je me rend compte que la procédure va être de m'envoyer un mécanicien avec un bus de remplacement ce qui ne résoudra pas mon problème concernant mon itinéraire. Je demande à un de mes grands passager son téléphone afin de joindre ma base (même en rêve je n'en ai pas c'est dire si tout cela me semblait réel) et c'est environ à ce moment que j'ai ouvert un œil, bien soulagé d'être dans mon lit.

Même ma marche de 3h du matin par -8 ne suffit pas vraiment à m'en sortir, tout cela me tourne encore dans la tête au point que je me sens encore tout ébranlé par cette terrible aventure nocturne. Mon dieu, mon dieu, ouf quand même :-)

Il pleut un peu et il vente, à en retourner mon gros parapluie familial que j'ai ressorti pour ma balade matinale. Vague vagues à l'âme. Ces goutes de pluie comme des larmes. Je pense à mon père parti quand il eu mon âge, bouffée d'amour et de reconnaissance, il est mon guide, mon confident, mon modèle. Nous sommes si peu de chose, même si le plus souvent notre prétention nous masque et nous aveugle. Au plus loin de ma balade, sur les marches de "La Colonia", petit dépanneur de quartier, depuis une semaine bouquets de fleurs et bougies résistent au mauvais temps et accompagnent un deuil de quelqu'un d'aimé, qui a du travailler ici de nombreuses années et à qui la communauté rend hommage, respect et souvenir. C'est digne, c'est beau, c'est une souffrance à laquelle je me joins, un trop plein d'empathie m'étreint, comme envers ces larmes, qui tombent du ciel ...

"Le mieux c'est le moins" Cette petite phrase a fini par s'imposer, elle me poursuit revenant régulièrement et m'aide à mieux vivre. Certes ce n'est pas pour tout le monde (à déconseiller aux feignants qui l'appliquent déjà systématiquement à outrance), mais en ce qui me concerne souvent elle est judicieuse et salutaire. Par exemple : En sport en faire trop nuit au progrès, mieux vaut en faire moins mais avec une grande régularité que trop en négligeant la récupération. C'est aussi valable pour l'alimentation, mieux vaux moins mais de bonne qualité. Pour la consommation, etc...

- 2h22 Je marche dans la ville, c'est le temps de la prise d'air, le nez dans les étoiles. - 3h33 Sur mon elliptique tel un Sisyphe sportif, j'escalade inlassablement un escalier sans fin. - 4h44 Je rame sans faiblir. - 5h55 Je pédale sans me lasser. - 6h66 Ouf ! à la douche ! Bien content d'arriver à la fin de semaine pour un weekend de 3 jours avant la reprise de mon entrainement mardi Bonne fin de semaine à tous !

Ce matin pour ma marche quotidienne de 3h du matin. Une belle lune, presque parfaitement ronde, illumine un ciel noir et sans étoiles. En plein soleil elle rayonne et un halo flou la couronne. Brusquement une détonation, puis juste en face de moi, pas si loin genre 500m, éclate en plein ciel une gerbe d'étincelles multicolores qui retombe en s'éparpillant. Plusieurs salves de feux d'artifice se succèdent, on pourrait dire rien que pour moi qui marche seul dans la nuit, c'est chouette 🙂. L'été les feux d'artifice sont très courant au Canada, les fins de semaines au chalet, tout le monde y va de ses feux, cette nuit ça doit être le parti sur le parking du centre commercial. Plus loin, devant un centre communautaire un imam en prière, il me salue du regard, je lui envoi la main, en anglais il me demande comment je vais, bien et vous ? bien aussi, parfait. Je lui souhaite une bonne journée et il en fait autant. Le vivre ensemble parfois c'est juste un peu de civilité et de bonne éducation, je me dis que ce n'est pas grand chose, mais c'est déjà beaucoup. Voilà une journée qui commence d'un bon pied 🙂

Ceux qui me connaissent bien, savent que j'aime beaucoup marcher, je le fais régulièrement tous les jours et par tous les temps. Ce matin je n'ai pas véritablement regardé autour de moi, il faut dire qu'il pleuvait, mais je ne m'en suis pas véritablement aperçu car j'étais plongé dans mes pensées. De vieilles lectures me sont remontés qui opposaient Darwin et Kropotkine. Pour résumer à la louche. Darwin est un scientifique qui a démonté une théorie de la sélection naturelle, autrement dit les plus forts mangent les petits, seuls les plus adaptés survivent et les autres meurent. Darwin a servi de caution morale pour le capitalisme, s'il en est ainsi (l'homme est un loup pour l'homme), tout justifie que les plus fort dominent, c'est dans la nature humaine et la violence et la prédation aussi. Le Prince Kropotkine interpelé par la démonstration de Darwin a décidé de refaire ces expériences, mais dans un climat plus hostile, et lui démontre que dans des conditions moins propices c'est l'entraide qui prédomine entre organismes vivants. Certains prennent pour la vision élitiste de Darwin, d'autre pour la collaborative de Kropotkine. Ce qui m'est apparu en marchant c'est qu'en définitive les deux ont raison (et l'ont d'ailleurs prouvé) et aucun n'a tord. Ces deux aspects cohabitent en notre humanité, de la même façon que vous trouverez toujours quelqu'un avec qui être en compétition, vous trouverez aussi toujours quelqu'un qui vous tend la gratuitement main. Ces deux aspects sont pour l'instant indissociables de notre nature. Il reste la tolérance (et une certaine endurance) pour l'accepter et vivre en paix avec ses aspirations contradictoires. Sur ce j'étais bien content de rentrer chez moi pour mon 2iéme café du matin .

En marchant ce matin, il faisait vraiment mauvais et les flaques d'eau assez impressionnantes, un camion m'a dépassé comme je suivais le trottoir, à 3h du matin il n'y avait personne, il s'est bien déporté au centre de la chaussée pour ne pas m'éclabousser (je faisais pareil en bus), et je lui suis bien reconnaissant d'y avoir pensé ... Quand on fait attention aux autres, la vie est meilleure pour tous

2h du matin, j'épluche mes pommes, réserve les beaux morceaux pour faire une compote et met les épluchures à tremper pour faire de la gelée. Hier j'ai mis des pois chiche dans l'eau pour la nuit, pour faire de l'humus. 3h c'est le temps d'aller marcher. Sur la météo ils annoncent petite neige. Dès l'ouverture de la porte, hum ok je vois, grand vent et bourrasques à décorner un caribou. Ca fouette le visage et effectivement quelques flocons éparts. Suffisamment pour recouvrir le parebrise des voitures. C'est dans la lumières des lampadaires de la ville qu'on prend le mieux la mesure, des nuées serrées d'étincelles de lumière passent à grande vitesse à l'horizontale dans un vent furieux. Heureusement que je ne suis pas trop chétif, le vent me bouscule, me ralentit, m'accélère, me fais tanguer, suivant ses poussées. Tête baissée je me presse tranquillement pour rentrer sans trop tarder, difficile de profiter du paysage, je plisse les yeux, les rafales mouillée me grêle le visage. Enfin voilà la protection de la maison, quel réconfort, quel luxe, je me sens submergé de gratitude ! Je vais prendre mon temps pour bien cuisiner avec amour, en commençant par un café

Dans le Mahâbhârata (le plus gros livre au monde) une histoire m'a beaucoup marqué, celle d'un homme qui fuit un tigre et tombe dans un piège avec des pointes acérées au fond, il s'accroche in-extrémiste à une racine. Il est donc la suspendu, au-dessus de lui le tigre tourne autour du trou pour le dévorer, au fond du piège s'il tombe il va s'empaler sur les pointes. Dans cette situation dramatique, il remarque les restes d'un nid d'abeille lui aussi pris dans les racines. Il tend le doigt récupère quelques gouttes de miel et le porte à ses lèvres, est la, dans un instant de grâce inouïe, il jouit de ce précieux nectar qui donne un sens à sa vie. (enfin c'est de mémoire dans le texte c'est encore plus beau ).

3h du matin attablé devant mon pc avec un café et une bonne tranche de pain au bananes d'hier. J'essaie de me réchauffer après mes 5km environ 40' de marche quotidienne cette nuit par -15. J'aime bien marcher de nuit. Entre 2 et 3h30 la ville vit une période particulière les fêtards ont déserté les rues et les travailleurs du matin ne sont pas encore levés. Un instant de pause et de répit. On ne croise personne ou presque et très peu de voitures. J'aime beaucoup marcher. Les longues balades de mon enfance avec ma grand mère dans le Jura. Pendant 20 ans à Bordeaux j'ai descendu l'avenue Thiers puis le pont de pierre pour rejoindre mon travail d'informaticien à la chambre de commerce. Et maintenant je marche à Ottawa. Quand je pense à Bordeaux je sens encore le sable brulant sous mes pieds et le sel qui tire la peau au retour de la plage. Au Canada c'est le froid, on résiste en empilant les couches de vêtements, mais il fini toujours par nous prendre partout ou ca dépasse et aux extrémités. Le froid ralenti les pensées, qui ne sautent plus du coq à l'âne, mais se figent, marcher pas à pas, arriver à son but, tout le reste disparait, finalement c'est reposant, j'aime.

Depuis hier j'ai repris ma marche quotidienne (que j'avais interrompu depuis une semaine suite à un gros mal de dos). Ce n'est pas encore totalement remis, mais tellement mieux. Que c'est pénible de ne presque plus pouvoir bouger sans grimacer de douleur. Il neige un peu laissant une fine couche sur le trottoir, entre fondre ou glacer, cela se joue à un degré de plus ou de moins ce matin, et entre les deux, la petite couche de neige, hésite.

Le double nœud Voilà déjà bien des dizaines d'années que je privilégie les chaussures sans lacets. Par flemme de me baisser et de perdre mon temps à faire des nœuds, sans effort on enfile et on part, on enlève et yop ! Avec mes nouvelles chaussure de trekking j'ai renoué avec d'anciennes habitudes oubliées. Je suis émerveillé par l'efficacité redoutable du double nœud qui de façon simple permet de ne plus avoir à refaire ses lacets tous les 200m 🙂 pur bonheur ! Décidément les années passent, les progrès révolutionnent tout, mais les bonnes vieilles recettes sont toujours aussi pertinentes 🙂

Première neige aujourd'hui qui recouvre les parebrises et reste jusqu'au soir dans le jardin, L'hiver s'en vient

Magnifique journée hier, autour de 22 degrés, à prendre le soleil dans le jardin ( il faut remonter à 79 pour avoir un 23 oct aussi chaud) ce qui ne va pas durer, aujourd'hui c'est déjà nettement plus frais et on parle même de neige (déjà) à certains endroits de l'Ontario et du Québec ...

Bruine ce matin, le haut des tours disparaît dans la brume. Depuis fin août le temps a bien changé, fini les canicules à 30 degrés, on a du mal à atteindre les 20 dans la journée. Les arbres l'ont bien senti qui commencent à prendre des couleurs. Les jours sont moins ensoleillés, déjà un gout d'automne et de rentrée, que l'été passe vite, trop vite !

Tous les jours il y a quelque chose de beau à voir. Ce matin lors de ma promenade journalière vers 4h30 du matin, c'est une luciole dans la nuit qui clignote dans l'herbe, c'est beau, surprenant et plein d'espoir . Il commence à faire plus frais la nuit, le soleil déjà éclaire moins le jardin, l'été est en train de passer ... déjà

J'écoute beaucoup de blues en ce moment, Shuggie Otis, U.P. Wilson, Hubert Sumlin, et je découvre Jimmy Johnson dont les notes m'émerveillent ...

Je finis une deuxième semaine de régime soit environ 5 bons kilos de perdu en 2 semaines de régime espacé de quelques jours. En théorie ça serait bien d'en perdre encore 2 de plus, donc j'envisage de refaire une bonne semaine de régime, après la semaine de vacance de Chantal qui commence.

Nous profitons de tout ce beau temps, l'été passe vite au Canada. Il ne faut rien laisser perdre et tous les jours vivre un peu dehors

Si le basilic et le persil vont bien, je reste très dubitatif concernant les courgettes, les radis et tout le reste ... pas bien sur que la culture à l'extérieur me convienne ^^ je n'ai pas naturellement la patience qu'il faudrait ...

Dans la nuit. Orage d'été. Tonnerre grondant et éclairs très rapprochés. Sur la terrasse des grosses bouffées d'air chauds gorgées d'odeurs capiteuses d'herbe et de terre mouillée, enivrantes. Il pleut et il vente fort. Je me réfugie à l'intérieur, pour éviter d'être trempé des vagues qui balaient la terrasse.

J'ai rallongé ma balade du matin afin de continuer à faire dans les 40' de marche ... avec l'entrainement je marche de plus en plus vite . Je marche tous les jours depuis janvier et actuellement c'est facile car les conditions climatiques sont bonnes (surtout tôt le matin pour éviter la chaleur) en hiver avec la glace qu'il y a partout c'est nettement plus compliqué et délicat d'éviter les chutes. A chaque fois je me rattrape de justesse à plusieurs reprises et la chute, il vaux mieux l'éviter, on ne sait jamais comment on tombe et on peut vraiment se faire mal ^^ donc extrême prudence, sans jamais être sur d'en revenir indemne. J'essaie aussi de faire environ 3 fois par semaine une bonne séance de vélo, ou de rameur ou d'elliptique, d'une quarantaine de minutes pour rester bien en forme ce qui me convient bien . Coté alimentation après une semaine de régime je reste très raisonnable et j'envisage de reprendre le régime pour quelques jours pour bien stabiliser mon poids. Que j'aimerai que cette période de bonne santé et de bonne forme dure toujours

Je viens de me faire mon premier moustique de l'année ( J'ai été le plus rapide pourvu que ça dure ^^ ) et on prévoit plus de 33 degrés pour les 3 prochains jours ... c'est très tôt dans l'été pour une telle chaleur et bien peu de temps entre l'arrêt du chauffage et la mise de la clim. Le printemps aura duré environ 2 semaines en tout et pour tout, le temps des tulipes.

J'ai une seule fois ouvert un livre depuis 3 mois, une histoire de l'informatique. Donc je pensais être correct et bien non des la première (la page 33 car je l avis commencé il y a déjà quelques temps) voila que je tombe sur une phrase je cite : "Seules quelques communauté s un peu attardées comptent encore en « miles » (mille pas) ou en « pouces »" .... ah la je me suis dit oula même un ouvrage historique sur l'informatique on trouve écrit de superbes conneries.

Finalement je suis retourné lire des recettes de cuisine

Lundi matin je fais du pain ... Ça serait un gros challenge de faire mes croissants ou mes chocolatines, j'y pense depuis pas mal de temps, mais j'ai toujours reculé devant la pâte feuilleté ... il va falloir que je prenne mon courage à deux mains et le taureau par les cornes et que je me lance cette semaine ... à suivre donc, mais je crois que je ne me sentirai pas complet ni abouti tant que je ne l'aurais pas fait ... allez savoir pourquoi ? mon dieu comme l'âme humaine est étrange. 7h les pains sont fait, j'ai fais des croûtons avec le peu de pain qui restait, je les servirai ce soir avec des choux de Bruxelles au bacon. La lessive est faite et le linge plié. Je me dépêche d'aller prendre ma douche ça va être l'heure de la marche du matin et de planifier le reste de la journée, j'envisage une tarte au poireau au retour ce qui fera des lunch pour le début de la semaine, un bon coup d'aspirateur général serait aussi pertinent pour remettre en ordre après le weekend. Voilà une semaine qui commence bien, comme je les aime

Le temps passe, déjà fin février.

Je me demande comment je vais orienter le cours de ma vie. Dans un an je commencerais les démarches pour obtenir ma retraite française, Aucune idée de la manière de m'y prendre, je demanderai conseil au consulat. Je commencerai à m'informer à 61 ans pour l'obtenir à 62 cela me semble raisonnable, donc on verra à ce moment la, et je reporte donc de m'en préoccuper à plus tard. J'ai quand même fais, il y a quelque temps, l'estimation de ce à quoi je peux m'attendre, sur le site officiel, qui est de plus en plus complet donc donne des estimations qui me semble fiables par rapport à ma carrière. Tout y est et n'a pas changé depuis mon départ de France, si ce n'est la revalorisation automatique.

Nous sommes en période de réorganisation de nos finances afin d'essayer d'optimiser et placer au mieux en payant le moins de frais (comme tout le monde quoi). Ce qui devrait nous occuper encore quelques jours et quelques rendez-vous pour bien stabiliser l'affaire. Mon dieu que je trouve tout cet aspect financier pénible, bien qu'indispensable. D'autant que nous sommes en pleine période de déclaration d’impôt dont il faut se débarrasser avant la fin du mois.

Avec la sortie de l'hiver il va falloir envisager nos gros travaux de l'année à savoir le changement des fenêtres et des portes ... la aussi on verra ou on en est de nos disponibilités après la réorganisation de nos finances, qui vont nous permettre d'y voir plus clair (enfin j'espère ^^) donc la encore statu-quo tant que tout n'est pas en place, d'ici deux, trois, semaines environ.

Vendredi matin, voilà, enfin, la fin de semaine qui arrive et son tournoi des 6 nations.

Oups rien de neuf aujourd'hui : je fais du pain, de la lessive, j'ai ma marche journalière de prévue, préparer le repas de ce soir, prendre le temps de me détendre ... la belle vie

Il neige à profusion. 12h/0h comme vous voulez, on va pas chipoter. Il neige à profusion, les flocons volent en formations serrés et leurs ombres sur le sol se reflètent en miroir, comme dans une glace, qu'ils sont en fait, enfin presque. Sous ma capuche je m'active pelle en main alors qu'ils me fouettent le visage. The Soul Motivators me tourne quelque par entre les oreilles, jusqu'aux orteils, ce qui loin d'être futile est fort judicieusement et diaboliquement utile. Yeah !

J'aime beaucoup cette résolution de faire tous les jours une marche à pieds d'au moins 30'. C'est une routine santé que j'apprécie beaucoup. C'est comme quand j'avais les contraintes horaire du travail. J'apprécie, cela me cadre, m'apaise, c'est reposant de ne pas avoir à gérer mon temps, et de répondre présent à cette contrainte journalière. Je pars le matin quasiment en même temps que Chantal . J'aime ces routines, elles me font du bien.

Ce matin il commence à neiger doucement, c'est très agréable de marcher ainsi entre les flocons, mais j'ai bien fais de mettre mes crampons sous mes bottes. Malgré cette précaution j'ai failli tomber à plusieurs reprises, j'aimerai mieux éviter une chute. J'ai encore le souvenir de m’être cassé le coude au début de ma vie canadienne de cette façon et cela reste un très mauvais souvenir. Je n'ai pas du tout envie de revivre cela et je suis bien content d'être rentré au chaud et à l'abri

Bonne semaine qui débute par une superbe victoire de la France sur l'Angleterre en rugby (ce qui est suffisamment rare pour être un grand plaisir) et encore plus agréable vu que cette équipe est toute jeune grand plaisir donc.

-4 ce matin Chaleur en France, aux nouvelles du matin ils montrent les température estivales : 20 degrés à Bordeaux, Chantal en rêve, ça me fait sourire. -4 C'est très doux à mon goût et je me fais une bonne balade matinale. Ensuite je m'attaque à la poussière du salon en me concentrant sur des endroits ou on ne passe pas naturellement (sous les meubles et canapés etc... s'occuper d'une maison c'est un travail, non rémunéré, à temps presque complet. Heureusement que cela ne me rebute pas et même au contraire, c'est un grand plaisir d'être satisfait du ménage et de la propreté. Je prend quand même tout mon temps en faisant des pauses pour ne pas m'épuiser trop vite. j'ai toute la journée pour me faire plaisir question propreté et je m'y atèle le sourire aux lèvres, dans la bonne humeur, et l'odeur entêtante de vinaigre blanc.

Y a des jours ou on s'en sent pas le courage ... menfin bon je vais pas me plaindre en Nouvelle écosse ils viennent juste de recevoir jusqu'96cm de neige, ici on devrait en recevoir bien moins de l'ordre de 20cm cette nuit... je fini mon café et je vais pelleter ... 2h du matin Voilà c'est fait ça m'aura pris une bonne heure aux alentours de -13 donc sans prendre de pause. A la fin je fais déjà des trace dans la neige car ça n'a pas arrêté ... je vais me refaire un café et peut-être regarder ce qui se passe dans le monde ... ou pas ...

Henri Michaux - Clown

Un jour.
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu’il faut pour être
rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînements « de fil en aiguille ».
Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
À coups de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle
idée-ambition m’avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

CLOWN, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert à tous,
ouvert moi-même à une nouvelle et incroyable rosée à force d’être nul
et ras…
et risible…

4h du matin je viens de passer une demie-heure à pelleter pour enlever quelques cm de neige fraîche. Le pelletage mieux vaut le faire au fur et à mesure plutôt que d'attendre qu'il y en ai trop car cela devient bcq plus dur physiquement, et ça en fera moins quand j'y retournerai dans la matiné. Je me trouve pas bien en forme et fatigué avec une irritation des bronches qui devient sensible, bien que j'ai totalement arrêté de fumer depuis presque 2 semaines. Je vais aller prendre rendez-vous avec ma généraliste pour la visite annuelle (que j'ai déjà bien reporté) et me faire faire un check-up complet pour en avoir le cœur net (façon de parler). J'ai été très chanceux jusqu'à maintenant en évitant tout problème grave, à 60 ans je me considère déjà comme un survivant ... ça va encore prendre quelques belles journée avant d'être fixé et de faire ces rendez-vous et examens. Ça m'inquiète sans m'inquiéter mais cette brûlure aux bronches est pénible, on verra bien ...

Fin de semaine de tempête, glace et neige. Mais Ottawa fut quand même assez épargné ouf . Soulagé ! c'est ce que je ressens en ce lundi 13 janvier matin. Soulagé et heureux ! Voilà qui clôt définitivement une grande période de festivité qui commence avec les vacances de Noel pour se finir ce 13 janvier. entre Noel, jour de l'an, et mon anniversaire, c'est une très longue période et je suis bien content de revenir enfin au train train reposant de la vie quotidienne et reprendre une vie plus réglée et une alimentation moins riche sans parler de persévérer dans une vie sans tabac. D'avoir totalement arrêté depuis une semaine je me sens déjà mieux et plus en forme ... de toute manière j'envisage de plus en plus de faire mon propre beurre, remplacer les joints de la fin de semaine par des biscuits me semble fort pertinent et sera certainement le prochain défit "culinaire" du printemps Je me sens bien positif sur tout cela et en grand sourire ce matin.

Ce matin je sors pour ma balade quotidienne. Il fait -17 et je presse le pas direction le $store pour voir si j'y trouve des biscottes. Parfois ils en ont et c'est bien la seule place à Ottawa ou j'en ai trouvé. Finalement je n'ai rien acheté (car pas de biscottes) et je suis rentré fier de moi et d'avoir résisté encore une fois à la tentation consumériste, tout en me réchauffant en arpentant les rayons divers et variés. Me voilà donc rentrant content de moi et tant mieux, car si j'avais cédé à la tentation je me serais aperçu comme je viens de m'en rendre compte, que je n'avais pas pris mon portefeuille et donc je n'aurai pas pu payer ce qui m'aurait mis de très mauvaise humeur. Cette journée commence très bien

Courage en ce début d'année ... avec comme objectif un mois sans fumer ... arf quelques jours pénibles en perspective ^^ courage et occupons nous heureusement y a toujours à faire. Ce matin j'ai été pelleter comme tous les jours en ce moment, et je cuisinerais certainement aujourd'hui

Ce matin c'est tout blanc Hier on a reçu un bon 15 cm de belle neige. Donc 2 bons pelletages en activité familiale, dont le dernier hier soir. Ce matin pas besoin d'y retourner . Le Canada c'est un peu ça : On commence l'année en pelletant la neige et on la finit pareil

Matin paisible ... je me remémore les développements informatiques que j'ai fait et dont je suis le plus fier : La facturation de l'école supérieure de commerce de Bordeaux. Ils avaient une vieille chaîne informatique et quand il a fallut la faire évoluer j'ai été bien plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Leur proposant un tableau de bord alors qu'à l'époque on en était encore aux menus 1 2 3 ... Mon appli doit certainement toujours fonctionner . Et surtout le générateur automatique de tableaux de gestion en temps réel, que j'ai développé pour le contrôle de gestion et qui lui, j'en suis sur, fonctionne encore, car bien difficile de faire mieux ^^ ... au moins ces deux projets réalisés j'en suis fier. La fierté d'un artisan qui s'est dépassé pour produire quelque chose qui dépassait les attentes et était totalement évolutif.

Cette nostalgie vient peut-être de ce passage à la nouvelle année. Il y a 20 ans j'étais au top professionnel et je bossais bien fort pour passer le bug de l'an 2000 qui s'en souvient encore ? ... Juste ceux qui comme moi ont bossé pendant des mois pour modifier les format de date dans nos logiciels pour qu'ils continuent de fonctionner et ce ne fut pas une mince affaire ^^

Lundi la journée va principalement être occupée à préparer et mettre à mijoter une blanquette de veau traditionnelle pour ce soir . Donc petits oignons sucrées et carottes tournées dans le plus pur classicisme

Changement d'hébergeur ce matin et comme je n"ai pas fais de sauvegarde depuis le dernier post sur Jump ... perte de quelques post ici et sur le Jhat ainsi que quelques commentaires ... Bon tant pis on fera sans et on va espérer très fort que cette fois il n'y aura plus de problèmes aucun et que le site ne sera pas mis hors ligne ... Prions les amis

Ce matin il neige et la rue est toute blanche Je ris tout seul en pensant au proverbe d'ici : "L'hiver sera froid a dit l'indien ... l'homme blanc a calfeutré sa porte de garage" bien probable que cette prévision se réalise encore cette année

Ce matin dans la nuit et à la lumière du lampadaire, c'est de beaux flocons qui tombent tout droit, voletant à peine La question qui se pose maintenant est : Aurons-nous un été des indiens ? pour cela il faut répondre à quelques critères dont - avoir connu du gel au sol, puis la période de redoux doit durer au moins trois jours où la température sera d’au moins 5 °C au-dessus de la normale saisonnière. En pratique ce n'est donc pas tous les ans mais on peut encore l’espérer

Pas grand chose à raconter. Temps très maussade, c'est mouillé et plein de feuilles à ramasser ...

Quand on voit ce qu'on vécus nos ascendants sur le siècle dernier, je ne peux m'empêcher de penser que nous sommes une génération bénie. Nous celle de l'après guerre, et qui ne l'avons jamais connu. J'espère que cela sera également le cas pour nos enfants. D’où l'importance de mettre au pouvoir des personnes raisonnablement censés et de bonne volonté. Je suis bien content de mon vote à ces élections canadienne.

Je viens de recevoir de mon cousin Pascal un remarquable travail généalogique qu'il a fait sur notre famille avec plein d'histoires, Certaines je les connaissais mais d'autres pas du tout je suis en train de lire son pdf abondamment illustré de photos d'époque c'est génial ! Un grand merci Pascal pour tout ce travail

Toujours la pluie. Je suis peut-être bien casanier mais qu'on est bien chez soi

Journée de pluie Parfait je profite de la maison

Et voilà juste avant que la pluie reprenne j'ai eu le temps de remplir à raz bord 6 grosses poubelles de feuilles encore une bonne chose de faite. Je vais attendre lundi que les poubelles soient vidées avant de les re-remplir. Content.

Je m’apprête à brancher le nouveau frigo après l'avoir laissé reposer 4h. Le chaudière a bien été entretenu (et réparée) hier bonnes choses de faites !

1h du matin je sors fumer sur la terrasse, je sais il faudrait que j'arrête mais c'est difficile ^^ ;-/. C'est une belle nuit calme, pas de vent, doux 7 degrés. Tous les sons de la nuit prennent une dimension surréelle qu'on peine à identifier. L'automne est bien entamé, j'ai déjà l'hiver en vu, c'est physique, on le sent venir. Il faut s'y préparer concrètement et psychologiquement, j'appréhende toujours un peu, cela doit être une forme de respect de la nature.

J'ai commandé un frigo basique mais neuf qu'on recevra mardi. Et j'ai rebranché le vieux qui peine a descendre à une température acceptable (ça fait 6h que je l'ai branché et il en est à 14 degrés). Il va falloir penser à aller fermer le chalet et le mettre en position hiver ... surement la prochaine fin de semaine

Retour aux réalités : le frigo vient de lâcher enfin se remplir de glace ce qui empêche l’hélice de tourner. Il nous a déjà fait ça cet été c'est du à une perte d’étanchéité du joint de la porte et le changer demanderai un mois d'attente et coûterai cher, d'autant qu'il faudrait aussi changer l'hélice et qu'une des tablette intérieur est cassée : J'envisage de le remplacer. En attendant je vais sauver ce que je peux, le laisser bien dégivrer, et le relancer dans 24h.

Il y a bien un embryon d'idée qui me taquine depuis la mise en ligne de Journal. J'essaie de la repousser mais elle s'entête, il faut dire que cela faire sourire pour ne pas dire plus. Ça serait de paramétrer un titre et une page de retour en haut de Journal ensuite plusieurs possibilités : - Proposer la création (et l'hébergement) d'un Journal (avec la possibilité de le lier à un blog ou un site déjà existant. - Proposer le téléchargement de mon module journal prêt à être déployé. A ce stade et c'est la que je m'écroule de rire : Je pourrais pénétrer Wordpress, voir être une alternative ^^ ptdr !!!!

Hier passage chez l’optométriste, qui m'en a mis plein la vue, au propre comme au figuré. Ma vue est stable, il n'empêche que de recâbler notre système de son, et visser la porte de garage ont été un "supplice", heureusement que les mains connaissent leur affaire, car difficile de bien voir ce que je fais, ni ou je plug mes affaires. Je vais peut-être aller vers un double foyer, on verra ce n'est pas indispensable non plus.

Satisfait cette fois de la porte de garage il reste à voir comment ça évoluera dans le "sale" temps. Aujourd'hui je commence par l'ophtalmo, ensuite quelques courses sur le retour, et j’installerais un nouveau détecteur de fumée bon pour 10 ans. Ce qui devrait être mes principales occupations de la journée.

J'aime la pluie qui tombe quand je suis à l'abri
Quel bruit sur le toit de la terrasse !
Goutte à goutte et avalanche s'écrasent lourdement

Finalement et à la réflexion, je ne suis pas satisfait de la manière dont j'ai posé hier le coupe froid sur le haut de la porte de garage. Je vais aller le démonter et je le remettrais mieux (enfin j'espère) quand Chantal sera partie au travail