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Foi

Farewell my Dear ...


Je reviens de l'Aéroport Macdonal-cartier d'Ottawa ou j'y ai laissé ma copine qui possédait un billet aller seulement et dont l'avion partait ce soir pour l’Angleterre.

Il serait facile d'être mélancolique, mais je suis plutôt excitée pour sa nouvelle vie qui démarre là, maintenant. Elle a été la première personne à qui je me suis ouverte un jour de février 2005. C'était d'ailleurs son boulot au bureau : fournir des conseils aux jeunes femmes en difficultés. Oui je travaille dans un milieu social ou l'on aide les femmes à s'en sortir et elle était de première ligne depuis vingt ans.

Comment définir cette personnalité si attachante. Il n'y a qu'à savoir qu'avant son départ, elle a reçu plus de 210 cartes d'au revoir, ainsi que plusieurs fêtes. Elle aura laissé sa marque, pas juste au boulot, mais également dans sa vie personnelle. Elle recevait les confidences, et n'avait jamais peur de dire son opinion, que tu l'aimes ou non. Elle disait vraiment ce qu'elle pensait, ça c'est un modèle que nous devrions tous suivre parce qu'elle trouvait la façon de dire les chose pour qu'elles passent bien et ne soient pas blessantes. Et quelle vie ! Quelle richesse d'expériences, d'événements, malheureusement de maladies aussi, tout ça se trouve dans son baluchon et elle n'hésite jamais à citer tel incident de son existence pour te faire comprendre un point de vue. Une belle générosité, des yeux rieurs, sereins, et bons, voila comment je la décrirais.

Mais je ne peux être vraiment triste pour ce départ malgré tout. Plusieurs fois dans les derniers mois je lui ai demandé comment elle se sentait avec cette décision, comment elle le vivait, et chaque fois elle semblait à l'aise avec ce départ, et stimulée par ses nouveaux projets. Comment alors je peux me sentir triste si c'est exactement ce qu'elle voulait, elle a fait ce choix en toute conscience, c'est maintenant le bout de chemin qu'elle veut vivre. On restera en contact, avec l'internet de nos jours, il y a de moins en moins de distance, et elle doit venir nous visiter au printemps prochain.

Je lui souhaite toute la chance du monde, et la remercierai jamais assez de m'avoir aidée, en première ligne, à remettre ma vie sur des bonnes rails. C'est un ange, nos destins devaient se croiser, c'était écrit. Quelle bonne fortune j'ai eue !

Farewell ...



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