Zoom

Anoblir

Survivre à un divorce


Vivre seul après quelques 25 années de vie commune est toujours une expérience intéressante qui permet de mieux appréhender la réalité et de procéder à quelques réajustements nécessaires et bénéfiques.

Passé le premier choc et les dernières tentatives illusoires, mais opiniâtres, de réconciliation, il faut se rendre à l'évidence votre couple ne marche plus, on n'est plus d'accord, autant se séparer. En général à ce stade, après quelque temps de camping sur le canapé ou autre chambre d'amis (en ce qui me concerne quasiment par terre au pied de l'ordi dans le bureau), il convient de mettre les voiles et de reprendre son indépendance. Ce n'est jamais si facile, d'une part le poids des anciens amis communs dont il faut faire le deuil, puis le plaisir de s'assumer seul sur tout sur ce qui avait été spontanément partagé par complémentarité de compétence. Foin du passé, la vie continue, rien ne l'arrête, le monde vous attend et l'avenir, dégagé, s'ouvre à votre appétit et à votre soif de vivre. Surtout, gardez l'esprit positif, écoutez les remarques pertinentes que l'on vous donne, accrochez-vous à la plus commune : Une de perdue, dix de retrouvées, d'autant que vous en demandez pas tant n'est-ce pas ?

Premier petit appartement tout vide qu'il faut meubler. Prendre en charge la cuisine. De ce coté peu de problèmes, il suffit de reprendre ses habitudes : pizza et plats cuisinés, pour faire bonne figure. Quelques bières dans le frigo et bouteilles de vin compléteront positivement cette facette des choses de manière optimum. Un petit tour chez Ikéa, quelques meubles,vite fait minimum et voilà. Un petit conseil d'ami, évitez, si vous en avez les moyens, les lits Ikéa, c'est de la merde et investissez dans un vrai bon lit. Mais bon il y a aussi une question financière à prendre en compte ... malheureusement.

Essayez de rester clair d'esprit, dans le genre par exemple, j'avais investi dans un fer à repasser. Le modèle de base en mieux (pas le top non plus, faut pas abuser) et donc après une lessive et le test de ma première machine à laver d'occasion, j'ai tenté le repassage d'une chemisette. Un collègue de bureau bien intentionné m'ayant donné une planche à repasser, un rien bancale certes, mais fonctionnelle. Me voilà donc tout fier et auréolé, de la réussite d'une première lessive, et d'un premier séchage aléatoire suspendu partout ou c'était possible. Je mets le fer à chauffer, je fous de l'eau dedans, ça semblait comme ça qu'il fallait faire. Ce n'est quand même pas parce qu'on est seul qu'on va lire le mode d'emploi. Personne ne le fait ! Surtout ne pas s'abaisser à ça. Et c'est parti ... bien ... après 15 minutes à remuer ce truc et après avoir vidé totalement la réserve d'eau, j'ai compris, j'ai eu l'illumination. Une chemisette froissée à même la peau et qui prend la forme sur pièce quel chic ! J'ai rangé l'appareil et je ne l'ai plus jamais ressorti. Je continue à porter mes chemises tranquillou et si quelqu'un trouve que ce n'est pas assez bien repassé, ce n'est pas un problème. Cette personne n'a qu'à le faire elle-même. En tout cas moi je ne suis pas esclave de ce détail, et très sincèrement cela ne m'a, pas une seconde, posé problème depuis. Il faut aussi dire que personne ne s'est permis une réflexion et ils ont bien fait d'avoir cette prudence. Ils se seraient inutilement exposés à une mise à pied définitive et sans possibilité de réplique. Quant aux dames qui sont passées dans ma vie, soit ça a été trop rapide, soit elles ne repassaient pas elles-mêmes, ce qui est la meilleure façon d'éviter tout nouveau problème.

L'important c'est d'être heureux, ne vous laissez surtout pas emmerder par des détails.



◄ précédent   Jp 14 octobre 2006   suivant ►


Commenter
Partager

Facebook Google Plus Linkedin email Flux rss