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Gaspillage


Mesure et raison dans une société poussant à l'irresponsabilité, le manque de respect, et l'excès.

Nous vivons dans un monde d'excès et d'irresponsabilité. Sur-informés de tous les malheurs de l'univers, nous sommes déresponsabilisé sur ce que nous-mêmes pouvons faire au quotidien, pour nous-mêmes, pour notre planète, pour vivre mieux d'une manière raisonnable et responsable. Nous sommes également sous la dictature des marchands, de biens et de rêves, qui nous abusent en nous imposant un mode de vie dont la principale vertu est de les enrichir et non de nous rendre plus heureux et satisfaits de nous même. Surconsommation et gaspillage, voilà le lot de tous les pays industrialisés, frénésie d'abus et d'excès quotidien sans limites. Il n'est pas dans mon propos de fustiger le progrès, bien au contraire, je l'apprécie et j'en jouis, loin de moi l'idée de prôner un retour à un monde sans électricité ni confort. Cela dit, prisonnier de nos courses quotidiennes et des contraintes que la société moderne nous impose, il devient de plus en plus difficile de raison garder et d'avoir une attitude positive et respectueuse des choses. Tout nous semble acquis et nous avons perdu l'économie de la raison, en nous laissant porter par la facilité grossière des parvenus.

Je viens d'un monde ancien. Un monde où culturellement la privation fait parti d'un inconscient collectif. Un monde où l'on a manqué, et où les anciens nous ont appris le respect de ce que l'on avait. Les exemples en sont multiples : depuis toujours finir ce qu'il y a dans son assiette, éteindre les lumières qui ne servent à rien, en passant par ne pas faire couler l'eau inutilement. Ce type d'attitudes et de comportements (qui sont en parti devenu inné) est actuellement remis au goût du jour par un réalisme concret de respect de notre environnement. Alors que ces valeurs faisaient parti d'un acquis moral dans nos vieilles cultures, on les voit réinventés même par les partisans d'un libéralisme totalitaire, qui commencent à s'inquiéter de voir les dégâts que provoque leur doctrine économique, et qui sont en train de prendre en compte ce type de façon de penser en l'adaptant à leur modèle économique, en le justifiant pour en tirer profit, ce qui reste la base fédérative, acceptable et compréhensible. Ne boudons pas notre plaisir, car cela va dans le bon sens, et nous allons bientôt voir arriver en masse cette néo-nouveauté comportementale, justifiée par de nouveaux concepts, sur le principe d'évidence d'économie et de respect face au gaspillage.

Que ce soit dû aux risques de réchauffement de la planète, aux dégâts de la pollution, à l'épuisement des ressources naturelles. Tous ces nouveaux paramètres, qui commencent à bien pénétrer notre inconscient mondial de pays riches, devraient nous aider à réinvestir notre pouvoir d'action personnel et notre responsabilité citoyenne. Car, nous devons bien l'admettre, nous y pouvons quelque chose, et il est même grand temps que nous le fassions, tous autant que nous sommes, individuellement autant que collectivement. Que penser d'un pays où l'on évalue la réussite personnelle à la taille du garage et au nombre de véhicules qu'il peut contenir ? Soutenir des valeurs morales strictes, pourquoi pas, chacun est libre, de là à perdre le sens du ridicule et être aveugle à ses propres excès. Permettez un sourire sourire.



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