Progression

Une dernière cigarette, Bordeaux

Pour ainsi dire tous les jours, quand je travaillais à la Chambre de Commerce et d'industrie de Bordeaux, France, je profitais d'avoir le passe qui ouvre toutes les portes pour aller m'isoler sur le toit. Fumer ma cigarette, contre la rambarde en colonnes de pierre de la façade classée bâtiment historique, surplombant les quais et la Garonne.

Dans l'étroit couloir qui y menait je croisais souvent les femmes de ménages, une en particulier depuis des années. Un jour elle m'a abordé : "Bonjour, je voulais vous dire au revoir, j'ai appris que vous partiez et je me suis dis, que vous alliez faire ça très discrètement, alors je voulais vous le dire". Ça m'a beaucoup touché. Effectivement je suis parti sans faire de pot. Le dernier jour j'ai éteins mon ordi, pris mes dernières affaires dans mon sac à dos, dit au revoir aux collègues qui étaient là, j'ai descendu les trois étages à pieds par les imposants escaliers, j'ai pointé pour la dernière fois, dit au revoir à l'accueil, passé le porche sous le soleil.

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