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Recette : La branlette de cochon



Dans notre populaire série les meilleurs recettes des fêtes remettez le couvert, voici ma version de la blanquette, succulente à partager en DuO, à plusieurs et pourquoi pas tout(e) seul(e) aucune honte à cela.

Au canada pour trouver autre chose que du bœuf, du poulet ou du porc il faut se lever de bonne heure ou rester couché. C'est pour ainsi dire impossible, donc pas le choix que d'adapter mes recettes traditionnelles : Ça sera donc une de porc. Comme on dit dans le cochon tout est bon et puis c'est quand même mieux adapté à une bonne sauce blanchâtre onctueuse et goûteuse (encore que le poulet aurait aussi pu faire l'affaire, mais le cochon me semble plus judicieux). Un bon gros poireau est indispensable, aidé de quelques carottes qui ne peuvent faire de mal en assistance, plus on est de fous plus on rit comme on dit, et promesse d'un bon bouquet garni.

Surtout prendre son temps en préliminaires, ne vous précipitez pas pour bien faire monter la sauce aux petits oignions. Prenez votre temps ! Singez bien l'affaire pour commencer et être en phase (sans être trop lourd) restez coulant et souple, si c'est trop sec c'est bien moins bon, voir désagréable. Soignez les détails et la finition. Prenez soin de bien chauffer et faites languir, laissez mijoter comme sur charbons ardents avant de finir inévitablement par crémer généreusement l'ensemble tout partout. Prenez le temps de tourner vos carottes (une seule c'est bien peu n'est-ce pas ? Ou alors il faut vraiment qu'elle soit bien grosse) Avec amour consciencieusement sur toute la longueur. Prenez en la mesure et, bien en main et fermement, sans faiblir, façonnez les de votre mieux pour les amener à une forme parfaite, puis faites tremper. Avec beaucoup d'attention laissez les à petit feu et faites les souffrir juste à la limite de l'ébullition sans jamais l'atteindre. Belles, appétissantes et luisantes, à ce moment c'est prêt, le mieux étant de continuer en les dressant à votre guise pour mieux les déguster avec gourmandise une à une.

La précipitation n'est pas nécessaire, c'est même une erreur de débutant, ( à condition de rester concentré ) jadis j'aurais tout envoyé à la va vite, trop empressé de goutter dans l'urgence à la satisfaction immédiate de mes désirs quasiment boulimiques. Avec l'expérience on devient plus patient, plus exigeant, et plus raffiné. On prend son plaisir à prendre son temps, cajoler jusqu'à arriver à un équilibre parfait, entre vitesse et lenteur, pour que tout arrive à point. Plaisir tant visuel que gustatif, sans parler des odeurs capiteuses, tous les sens participent.

Puis vient le moment crucial ou tout est à point à la perfection. Il convient de ne pas le rater, soyez donc attentif et concentré ! Car de la va dépendre, l'atteinte du sommet, l'explosion de saveurs, l’excitation absolue des papilles qui frétillent, l'extase pour tout dire, qu'il convient d'apprécier à sa juste valeur et dans sa plénitude. Il sera bien temps après coup de tenter de se remettre et de faire le ménage. Lâchez vous, régalez-vous, profitez-en jusqu'au bout vous l'avez bien mérité après tant d'efforts, savourez délicieusement votre satisfaction à sa juste valeur.

Je ne donne pas les proportions car chacun fais selon ses préférences, l'important restant de se faire plaisir à soi-même et aux convives, c'est l'indispensable secret convivial et consensuel à ne jamais oublier, sans parler de la bonne humeur.

Bon appétit à tous !!!


Ps et note de bas de page : heu hum arf dubitatif perplexe, je me demande si je n'ai pas (ainsi que le correcteur) laissé passer quelques coquilles ? Faudra que je relise, nul n'est parfait et il faut beaucoup de pratique pour exceller.





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