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La conduite hivernale d'un bus scolaire


Ce post je me promet de le faire depuis des années, tout en le reportant régulièrement. Cette fois je me lance, malgré cette mauvaise impression que ce n'est pas encore mûr.

L'été on s'ennuie. C'est l'impression que j'en ai. Il faut quand même remarquer qu'en juillet-août c'est les vacances scolaires (bienvenues !), donc je ne conduis (façon été) que mai-juin au printemps et septembre-octobre en automne. Les six autres mois c'est de la conduite d'hiver et on s'y ennuie beaucoup moins, pour ainsi dire pas du tout. L'hiver j'ai tendance à prendre les choses au jour le jour, à chaque jour suffit sa peine. A chaque jour ses conditions hivernales. Mais il y a une constante : A partir du jour ou la neige reste au sol, elle y reste et s'accumule, entrecoupée de couches de glace qui la tasse. En ce début février, c'est des couches de glace de pas mal de cm qui se succèdent avec des flaques boueuses sans fond, (les jours ou la température devient très provisoirement positive). Si au début de l'hiver entrer dans un ban de neige c'est comme de rentrer dans du coton, avec des températures régulièrement sous les -20 degrés tout cela c'est bien gelé, compacté, jusqu'à être dur comme du béton. Sur les voies secondaires on cahote sur de profondes ornières gelées, les suspensions ont bien du travail, et aux gros chaos tous les enfants crient en chœur.

L'été sur la route tout le monde est en confiance, les freins freinent dur avec une totale constance et prévisibilité, les rues sont larges et on a de l'espace, une excellente visibilité, on a plus chaud que froid. L'hiver c'est exactement l'inverse. Vendredi dernier juste avant la fin de semaine, au dernier stop de ma première école, une de mes grande entreprend de traverser tout le bus avec deux gros sacs et son cor de chasse emprunté à l'école. Evidemment ça coince dans l'étroit couloir central. Elle s'excuse, je lui répond pas de problème, c’est une de mes rare francophone alors je lui souhaite une bonne fin de semaine quand elle parvient enfin à attendre la porte. Par contre je suis quelque peu pas en avance pour rallier ma deuxième et avant dernière école. Celle la est spéciale le bus est presque à l'overflow, et ils mettent pas mal de temps à tous s’asseoir à 3 par banquette. Je démarre immédiatement dés qu'ils sont assit, pas de temps à perdre. Si les grandes voies sont bien dégagées, les petites voies le sont beaucoup moins, il devient très difficile de croiser un confrère, camion, gros véhicule etc... Ou tout simplement se faufiler entre deux voitures mal garées, à quelques cm de chaque coté. Les tas de neige ont empiété sur la largeur des rues et des voies ont disparues. Après mon dernier arrêt, le bus vide, tous les enfants ayant regagnés leur maison, j'ai pris la route et la voie rapide pour aller remiser mon bus avec les autres. D'un coup la visibilité baisse, on ne voit plus à 30m et une grosse averse de petites billes de glace qui rebondissent sur le capot. La route se voile de vagues neigeuses balayés par le vent comme le voile d'une mariée. Je me dis ouf la journée est fini et vive la fin de semaine ! sourire

Coté conseil que l'on peut retenir et tenter d'appliquer en conduite hivernale et sans entrer dans le détail : Réduisez toujours votre vitesse et laissez-vous de l'espace pour anticiper que vos freins ne fonctionnent pas exactement comme prévu ou autre impondérable comme la glace. Essayez de toujours avoir un espace de fuite, voyez loin, anticipez et soyez toujours conscient de ce qui entoure votre véhicule dans la circulation. Adaptez votre vitesse aux conditions de circulation. Si vous êtes mal pris et que vous perdez le contrôle du style glissage sur la glace ou freinage d'urgence, avant de paniquer faite un truc simple, trouvez vous la meilleur voie sécuritaire ou vous ne mettez pas en danger le moindre usager, fixez la du regard et laissez votre corps faire.

J'ai toujours aimé conduire, (depuis que j'ai chevauché mon premier 2 roues motorisé (un solex)). Cette sensation d'être au volant d'un gros véhicule comme un bus scolaire, est toujours intacte même après 10 ans de pratique. 2h le matin et 2h l'après midi, c'est une montée d'adrénaline. Un booster de journée. Comme je l'ai déjà dis l'hiver on ne s'ennuie pas. J'ai un grand respect pour toutes les femmes et tous les hommes qui assurent ce service quotidien, et dieu sait que nous sommes nombreux en Amérique du Nord.


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09 février 2019 à 13:29 de BernArd
Ce que je peux suggérer, lorsque le véhicule part en glisse, c'est de garder les roues toujours dans la direction où vous souhaitez vous diriger ! En cas, de reprise d'adhérence, vous serez dans la bonne direction clin d oeil Après, "on" aime ou pas la glisse... pendant 9 ans, je me suis régalé sur les routes de Moselle, avec ma p'tite Simca 1000 Rallye, jusqu'à la CX turbo D ! Entretien fait en fin d'été, pour la période hivernale, et toujours des "chaussettes" neuves ou usées à 5% pour l'entrée en Hiver... clin d oeil et aucun sushi sur de la glace... un p'tit ru verglacé, environ 50m... dans la montée vers chez Nous... sur une des collines qui encerclent Metz sourire Le premier Hiver, en 1975, nous sommes bien accueillis... - 25 à -30°C pendant 2 à 3 semaines... même la boite à vitesses, de la Simca Rallye, se gelait... Que du Plaisir sourire Merci de me faire remémorer cela, l'Ami clin d oeil Amitiés Ensoleillées sourire

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