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Conclure
Sugar/Shuggie Otis restera certainement pour moi un mystère. Est-on en présence de l'ultime rebelle ? Pour tout dire je l'ignore, mais c'est assurément, peut-être, le cas échéant, bien possible.
Je suis tombé dessus par hasard ... 2 for 1 en pressage australien, première écoute et ... hum intéressant ! C'est qui ? C'est quoi ? (Je vous recommande cette belle page sur Shuggie Otis qui décrit bien ces 2 albums). Pour résumer : Fils de Johnny Otis (bluesman et pasteur) Shuggie est un enfant de la balle, accompagnant dès 12 ans son père. A 17 ans et 18 ans il sort des albums sublimes et ensuite 40 ans dans l'oubli ... Il a joué avec Zappa, les Stones et Bowie l'ont approché, mais rien, il n'a pas donné suite. De son propre avis il aurait pu être millionnaire, il a préféré vivre sa vie.
Shuggie (et ses marguerites) 16 ans avec papa (1969) il publie la même année un disque très bluesy pour Al Kooper et contribue aussi au quasiment pornographic "Snatch and the Poontangs". Admirez le travail des doigts sur la pochette de Cold Shot .
1970 Here comes Shuggie Otis, 1971 Freedom Flight. Shuggie a respectivement 17 et 18 ans quand il sort ces 2 albums magnifiques. J'adore quand il rend hommage en début de "Shuggie's boogie" à ces guitaristes qui l'ont inspiré. Il a fait ses classes et c'est bien. Il règle son compte à tout le monde question virtuosité, flamboyance et somptuosité.
1974 un bel album "Inspiration Information". Il joue dans les clubs pour gagner sa vie et faire vivre sa famille, des tournées avec son père, une belle vidéo pour les fans de son premier concert en France en 2012. Un album en 2018 qui ne m'a pas du tout convaincu. Peut-on être et avoir été ? Est-ce que trop de talent tue le talent ? Pour tout dire : Je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit voilà bien longtemps qu'un guitariste ne n'avait à ce point impressionné ... et fait du bien.
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