Entreprendre

Week-end de quatre jours

Jeudi, tempête de printemps, 15cm de neige, du grésil et de la pluie verglaçante. Nous arrivons au chalet dans la soirée et le mauvais temps, juste avant le verglas.

Vendredi matin, réveil en fin de tempête, après une nuit à -10 degrés. Raquettes au pied, nous dégelons les chaudières pour récupérer un peu d'eau d'érable. En tout nous avons installé 14 chaudières (seau à érable) pour notre première année de "production" de sirop. Elles ne sont pas vraiment faciles d'accès, car : Le terrain qui descend vers le lac est pour le moins en dénivelé, il reste encore pas mal de neige au sol et l'on s'y enfonce parfois à mi-cuisse.

Samedi. Nuit à -14 et fin de journée à 3 degrés, malgré ce grand écart de 17 degrés, nos arbres coulent peu, bien que trois se montrent plus productifs que les autres. Ils le resteront toute cette fin de semaine, nos champions en quelque sorte ^^.

Nuit de samedi à dimanche -6, puis atteinte du point de congélation à 10h pour culminer à 7 degrés dans l'après midi sous un beau soleil dans un ciel tout bleu. Conditions idéales ! Nous récoltons en trois passages, matin midi et soir, plus de 22L d'eau d'érable, tous nos arbres coulent dans un goutte à goutte métronomique, plus ou moins soutenu. Ce qui donne, en fin de compte, après évaporation sur la cuisinière de 14h à minuit : un peu plus d'un litre de sirop d'érable naturel. Bonne odeur réconfortante dans le chalet tout embué de vapeur. Notre plus grosse journée à date, à tout point de vue. Nuit de dimanche à lundi, 3h, pendant que ma chérie récupère, je pars faire ma tournée sous la lune pour récolter 11L

Lundi, après avoir vidé une dernière fois nos chaudières sous une pluie battante et froide, retour à la civilisation après quatre jours sans eau courante, (hormis notre eau d'érable). Tout fiers, le sourire aux lèvres et le bec sucré. Vivement la prochaine fin de semaine !

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